Ma petite taille, mon grand problème
Trop souvent, Mohamed doit lever le nez en l’air. Parce que sa petite taille, c’est son grand problème.
« Un jour, j’ai rêvé que j’avais grandi en une nuit. J’étais plus grand que mon père. Tellement plus grand qu’il m’arrivait à peu près au niveau des pecs. Je me suis dit : “Oh bah enfin !” Je regardais tout le monde de haut, j’étais content ! Après, je me suis réveillé et voilà… »
« En cinquième, je faisais 1m50. Aujourd’hui, je suis en seconde et je fais 1m55. Je n’ai pris que cinq centimètres en trois ans. Je grandis trop lentement. »
« Un jour, j’ai entendu quelqu’un dire : “Ah, maintenant ils acceptent les CP au lycée ?” »
Pour Fatou, c’est l’inverse : à l’école, elle a toujours été la plus grande. Longtemps, sa taille l’a complexée, jusqu’à ce qu’elle en fasse un atout.
« J’ai cherché des solutions sur internet pour grandir. Sur Google, j’ai lu qu’il fallait s’accrocher sur une poutre avec les mains et se laisser pendre pendant plusieurs minutes, régulièrement. J’ai testé pendant un ou deux mois, ça n’a pas eu d’effets. »
Mohamed, 15 ans, lycéen, Le Bourget
Illustration © Léa Ciesco (@oscael_) // Musique Kiala Ogawa
Journalistes : Catherine de Coppet et Léa Mehrhardt