Norah 10/03/2019

Mon profil Insta a boosté ma confiance en moi

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Faire des selfies, recevoir des likes et kiffer. Je passe beaucoup de temps sur les réseaux et j'assume : ça me fait du bien !

J’utilise les réseaux sociaux tous les jours. Le matin quand je me lève, c’est le premier truc que je regarde. Pareil le soir quand je me couche. J’en poste des selfies ! Je suis un peu égocentrique, mais je ne suis pas vraiment excessive.

Ça m’est déjà arrivé de me préparer, de me faire belle juste pour faire « la » photo Instagram. Je ne dis pas que je le fais tout le temps, parce que ce serait vraiment pathétique. Mais le selfie, c’est prenant… Tu en prends un, puis dix, puis cinquante et puis aucun ne te va et tu te trouves moche sur toutes les photos ! C’est ridicule d’en arriver là. Tout doit être modifié pour se trouver potable, « postable »… Cet afflux de photos peut provoquer des complexes.

C’est rassurant de pouvoir maîtriser son image

J’ai déjà passé des longs moments à « bader » sur le profil d’autres filles, parce que je les trouvais trop parfaites. Alors que moi j’étais « pas assez bien ». C’est fou qu’on y accorde autant d’importance. Ça fixe des objectifs physiques à atteindre et c’est malsain. Après, ça m’est déjà arrivé de poster une photo alors que je ne me trouvais pas incroyable et de voir qu’il y avait beaucoup de likes, que plein de gens commentaient. Ça fait du bien à l’ego et à la confiance en soi. Il y a un enjeu de reconnaissance à poster une photo de soi. Même quand c’est à vocation humoristique d’ailleurs. Certaines photos que je prends et qui sont drôles, je veux aussi qu’on les voit… « Montre-moi ton profil Insta et je te dirai qui tu es. »

Pour Yasmine, les réseaux ne servent pas juste à booster l’estime de soi, mais aussi à s’éduquer. Et elle le fait à fond ! « J’ai été élevée par ma mère et par Twitter »

C’est rassurant en fait, de pouvoir maîtriser la situation dans laquelle tu es prise en photo. Même sans forcément de mise en scène, juste avec des filtres. Je les utilise tout le temps ! Mais subtilement. C’est trop addictif. Je me verrais mal ne plus le faire. On voit la différence, entre le moi d’avant et le moi d’après. On dirait toujours moi, mais moi en mieux. C’est juste ce qu’on voudrait être.

Quand on parle du culte de l’image, on y voit beaucoup de négatif. Et je sais qu’il y en a. Mais moi, je prends tout l’aspect cool, on échange, on partage ! Ça peut booster la confiance en soi. Enfin, ça a été le cas pour moi.

 

Norah, 20 ans, étudiante, Angers

Crédit Photo Unsplash // CC rawpixel

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