1/5 VIDÉOS – Mon adolescence en exil
Madihawa, Aïcha, Kady et Moussa viennent du Mali et de Côte d’Ivoire. Elles et ils sont arrivé·es en France après avoir traversé la Méditerranée, et tentent aujourd’hui de faire reconnaître leur minorité par l’État français. Ces quatre mineur·es non accompagné·es devraient, en théorie, être protégé·es et pris·es en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE). Sauf que, dans les faits, elles et ils ne peuvent aujourd’hui compter que sur les citoyen·nes solidaires et les associations, dont Médecins sans frontières et Utopia 56.
Leur quotidien en France et leurs histoires, racontées dans la mini-série « À la maison » mettent en lumière la violence des institutions françaises contre des enfants dont les droits sont foulés aux pieds. Les quatre épisodes qui composent cette série, écrite par Agnès Varraine Leca et filmée par Manon Tarasconi, tentent de raconter une adolescence en exil, entrecoupée de rêves d’enfants, de solitude, de détermination, de violences et d’espoirs.
Kady
À 15 ans, Kady s’est enfuie de Côte d’Ivoire pour échapper à son père qui voulait la marier. C’est sa tante qui l’a aidée à organiser son voyage en bateau pour la France.
Moussa
Moussa ne savait pas où était l’Europe avant d’arriver en France. Aujourd’hui, il rêve de trouver sa place dans ce pays.
Aïcha
En Côte d’Ivoire, Aïcha n’avait pas les moyens d’aller à l’école. Savoir bien lire et écrire, c’est son rêve depuis qu’elle est petite.
SÉRIE 2/5 – Grandir dans un pays en guerre et se faire enrôler n’était pas une option. Alors Mukhtar Mohamed a quitté la Somalie, sans prévenir personne.
Madihawa
Madihawa a toujours été attiré par la France et les États-Unis. Il ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait, mais pour l’instant il rêve de devenir basketteur professionnel.
L’évaluation de la minorité
L’évaluation de la minorité, c’est quoi ?
Les mineur·es sont théoriquement protégé·es par l’ASE, qu’elles et ils soient en France de manière régulière ou pas. Pour s’assurer qu’elles et ils ont le droit à cette protection, l’État va vérifier leur minorité.
Les méthodes utilisées sont contestables
L’évaluation s’appuie sur une étude des documents d’identité : beaucoup d’exilé·es n’en ont pas, et celles et ceux qui en ont sont suspecté·es de fraude. Un examen du développement corporel est aussi effectué. Mais, tu l’as bien vu au collège… la puberté est assez inégale ! Ces méthodes ne sont donc pas fiables.
Les juges contredisent majoritairement les expertises
Dans la grande majorité des cas, l’évaluation indique que l’exilé·e est majeur·e. Cette conclusion est contredite par la ou le juge dans plus de la moitié des recours. Le problème, c’est que ces processus sont longs, et que la ou le jeune vit souvent à la rue tant que la minorité n’est pas établie.