#Jemontemaboite : ses t-shirts rendent le foot foufou !
Olivier a 29 ans et il est le cofondateur de Le T-shirt Foot : une marque de « t-shirts lifestyle, avec des visuels sur le foot plutôt rigolos. »
Graine d’entrepreneur…
La passion d’Olivier ? Le foot. « J’ai commencé à pratiquer, comme beaucoup de gens, en 1998. J’avais 10 ans. Je n’aimais pas du tout ça avant et au fur et à mesure de la compétition, j’ai commencé à adorer. » Depuis, ça ne l’a pas lâché. De là à en faire son métier ? « Je me suis toujours dit que le rêve serait de trainer sur lequipe.fr toute la journée et d’être payé pour faire ça ! » Pas évident…
C’est en apprentissage chez Orange qu’Olivier a fait ses premiers pas dans le monde du travail. « Je m’occupais de la partie digitale. Chez Orange, il y a beaucoup de clients et ils sont relativement âgés, il fallait offrir un portail simple, assez intuitif, agréable à utiliser. »
Les études d’Olivier : bac scientifique, école de commerce post-bac, master en communication et publicité au Celsa.
Après un an d’apprentissage et 6 mois de CDD, Olivier s’est vu proposer un contrat encore différent, toujours chez Orange : un VIE (Volontariat International en Entreprise). Direction les Etats-Unis ! « J’ai passé un an et demi à New York. C’était assez formidable comme opportunité. » Et cela, même si le boulot n’était pas des plus passionnants : « Cela consistait à faire de la veille de marché, à observer ce que faisaient tous les opérateurs télécoms aux Etats-Unis, pour voir de quelle manière Orange pouvait s’en inspirer et implanter ce genre de solution en Europe. » ZzzzZZZzzZ.
Mais la ville, quelle ville ! « Je pense que le premier déclic d’entrepreneur est venu de la vie new-yorkaise. En tant que Français, on n’ose pas forcément faire les choses. Surtout moi. Je peux être très timide. » Aux Etats-Unis, pas la même ! « Les Américains s’abstiennent de tout jugement. Ils vous diront : vas-y, fais-le ! Après, on verra si c’est bien ou si c’est nul ! »
De retour en France, Olivier a repensé à son rêve de travailler dans le foot et, avec un ami, a décidé de lancer… une websérie : Je suis un footix. « C’était un monde que je ne connaissais pas du tout. J’ai appris à diriger des acteurs, à écrire. C’était très difficile ! »
Quatre épisodes ont été diffusés, « pas forcément hyper marrants, même si on a essayé. » Après six mois consacrés à 100% à la série, Olivier a bien dû se rendre à l’évidence : il lui fallait passer à autre chose. « On a fait ça entre potes, dans la bonne humeur. Je préfère tenter de faire les choses à fond. Au pire, ça ne marche pas. Au mieux, ça marche… Mais ça ne m’est toujours pas arrivé ! » Patience…
Un jour, l’idée !
Si Olivier s’est rapidement résolu à chercher un boulot salarié, il n’a néanmoins pas lâché son idée de trouver un travail en lien avec sa passion. Footeo recrutait. « C’est une start-up qui édite des sites web pour des clubs de sport amateurs. Tous les employés qui arrivent ont énormément de responsabilités. Il y a tellement de choses à faire ! Les décisions peuvent donc se prendre très vite. » Orange – Footeo, gros choc des cultures pour Olivier. « Chez Orange, tout passait par une proposition sur Powerpoint qui devait être validée par le n+1, le n+2, voire le n+3. Là, c’était juste un échange dans un couloir ! » Super expérience pour Olivier, qui a découvert chez Footeo un domaine qui lui était alors étranger. « On proposait aux clubs amateurs des t-shirts et maillots floqués avec leur logo ou bien des t-shirts un peu décalés. » Olivier a ainsi commencé à mettre les pieds dans l’e-commerce sportif. « Je m’occupais de voir quels étaient les meilleurs fournisseurs, les meilleurs produits, comment on pouvait les personnaliser, puis de la mise en ligne sur les sites des clubs. »
Un job qu’Olivier adorait. Le problème ? « A m’investir à 100% dans cette entreprise, je me suis rendu compte que j’aimais beaucoup ce que je faisais, mais… que je le faisais pour d’autres personnes. » L’envie est alors venue de mettre ses compétences à son propre service ! « J’avais envie d’avoir une marque de t-shirt qui me ressemble, plus vivante, plus rigolote. » Go ?!
Développer son projet…
Cela faisait longtemps qu’Olivier et son ami Matthieu avaient l’envie de monter une boite ensemble, « mais on ne trouvait pas d’idées ». Tous les deux en CDI, il n’y avait pas d’urgence. « Un weekend, je lui ai parlé de mon idée de lancer une marque de t-shirt. Il m’a dit qu’il était hyper chaud. On a commencé à bosser sur le projet. » C’était en mai 2016.
« La principale source d’aide a été google.fr. Il y a beaucoup de sites qui aident à créer son entreprise étape après étape. On a aussi demandé quelques conseils à des proches. Il est vital de s’appuyer sur l’expérience des autres. » Au final ? « Ça a été assez facile. »
En décembre 2016, Le T-shirt Foot était officiellement créé. « On a arrêté notre boulot dans la foulée. J’étais à 100% dès janvier 2017. » Merci le chômage.
Le financement de Le T-shirt Foot : environ 15 000 euros de mise personnelle (à deux). « On va forcément vouloir monter en gamme et pour aller vite, on a besoin d’argent. » Olivier envisage donc dans les mois qui viennent une levée de fonds ou un emprunt à la banque.
« On partait du postulat que le foot manque cruellement de second degrés, même si on a vu l’émergence d’un média comme So Foot qui est arrivé avec beaucoup de connaissances, mais un ton très léger, décalé. On s’est dit que cela pourrait être une source d’inspiration, qu’on pourrait avoir un peu la même ligne éditoriale, mais sur des t-shirts. » Le T-shirt Foot, ce sont donc des t-shirts 100% coton avec des visuels sur le foot, « plutôt rigolos ». La particularité de la marque ? Proposer un nouveau t-shirt par semaine, « c’est ce qui m’éclate, trouver de nouveaux visuels, de nouveaux slogans ».
« Cela prend beaucoup de temps, mais je m’attendais à pire. J’arrive toujours à jouer au foot une fois par semaine et à avoir une vie sociale. On essaie de prendre nos weekends. Mais dès que j’ai un moment de temps libre, c’est sûr, je travaille. Il y a tellement à faire. » Mais en aucun cas il ne s’agit d’une contrainte : « C’est tellement excitant ! »
L’objectif d’Olivier ? Réussir à s’imposer comme la référence du t-shirt foot en France. Rien que ça ! « On pourrait faire plus de pub, mais cela demande beaucoup d’argent et c’est une technique très agressive. » Alors Olivier mise plutôt sur le contact direct avec les supporters. « On essaie d’entrer en relation avec tous les fans clubs des différents clubs de foot. Le challenge est de créer une vraie communauté autour de la marque, de réunir tous les fans de foot ! »
Tout jeune, Le T-shirt Foot en est bien évidemment encore loin. Une centaine de t-shirts ont été vendus au mois de juin ; « Je n’arriverais pas à appeler cela un succès, mais pour une marque qui a moins de 6 mois, je suis content. » Olivier en a conscience, il reste beaucoup d’étapes à franchir avant de pouvoir parler de succès. Il y est préparé ! « Je pense que parmi mes proches, beaucoup n’y croient pas du tout. Maintenant, c’est à moi de leur montrer que ça va marcher ! »