Nazla S. 24/05/2023

Afghanistan : trop peur pour aller à l’école

Quand Nazla était petite, c’était mal vu que les filles aillent à l’école. Aujourd’hui, depuis le retour des talibans au pouvoir, elles n’ont carrément plus le droit d’étudier après l’école primaire.

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26/04/2023

Tu seras belle, ma fille

« Miroir miroir, dis-moi qui est la plus belle… » Cette question, nombreuses sont celles qui se la sont posée en croisant leur reflet dans la salle de bain. Les adolescentes passent en moyenne près de huit heures par semaine à prendre soin de leur apparence. L’idée qu’il faut être belle pour être heureuse est transmise dès l’enfance. Cinq adolescentes témoignent de la place qu’occupe leur apparence dans leur vie. Cheveux lissés, visage crémé, regard intensifié avec du mascara. Jusqu’à très récemment, Maëlys n’avait jamais questionné sa « morning routine ». Amandine, elle, pensait qu’elle ne pouvait pas s’accomplir sans être « la plus belle ». Sa préoccupation principale : son poids. Sabrina aussi, parce que ses proches lui font constamment des remarques « pour son bien ». Conséquence : elle ne veut plus se voir en photo. Soulagée de voir des femmes non épilées sur les réseaux, Sasha n’accepte pourtant pas les poils sur son corps. La devise de Flora : s’assumer oui, mais pas besoin de tout envoyer balader. Se maquiller ou s’apprêter, c’est aussi OK ! La rédaction

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31/03/2023

Transidentité : se chercher, se trouver, s’affirmer

La transidentité gagne en visibilité. Sur les réseaux, dans les assos et chez les ados, les ressources se multiplient. Elles donnent la possibilité à des jeunes de poser des mots sur leur identité de genre. Mais les jeunes transgenres sont aussi les plus vulnérables face aux violences, que ce soit sur internet, dans la famille ou à l’école. Ce qui rend encore plus difficile l’exploration de soi sans se cacher, ou être insulté·e. Face aux stéréotypes transphobes, ces ados n’ont souvent pas le choix : il faut s’affirmer, pour être plus fort·e que les brimades. Sacha était incapable de poser des mots sur son ressenti avant de rencontrer Ophélie. Elle lui a parlé de transidentité, et ce fut le déclic. Pour Léna, c’est grâce à internet, loin des regards, qu’elle a pu définir et s’approprier son identité. Tomy, lui, a décidé de mener une double vie, après avoir tenté par tous les moyens de ne pas déplaire à sa famille. Pour Az, faire comprendre à son entourage qu’iel n’est pas une fille est une épreuve. Iel envisage la réduction mammaire. Tandis qu’Hélio, lui, a décidé d’être son propre modèle : les gens confus s’habitueront. C’est pas comme s’il en avait quelque chose à faire. La rédaction

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13/03/2023

Quand le sport abîme

Être la ou le meilleur·e. Aller toujours plus loin, plus vite, plus haut. Se dépasser. Gagner. Le sport, la performance et l’esprit de compétition semblent aller de pair. Des Jeux olympiques aux compétitions départementales, les sportifs et sportives doivent souvent adopter une hygiène de vie et un état d’esprit particuliers pour exceller. Quitte à sacrifier leurs relations, leur bien-être, leur santé. Alors, quelles valeurs nous enseignent le sport ? Est-ce qu’on s’entraîne juste pour obtenir le meilleur score ? Pour faire le poids en compétition de judo, Killian compte les grammes et saute les repas. Résultat : sa santé est en jeu. Face à la pression, Apolline a décidé d’arrêter la gym. Trop de blessures, pas assez de bienveillance. Pierre enchaînait les heures d’entraînement pour récolter des médailles et rendre fiers ses entraîneurs. Ses premiers échecs l’ont fait tomber de haut. Entre l’injonction à la minceur et l’hypersexualisation, Mandy parvient à garder l’équilibre. Ce qui la fait tenir : son rêve d’une danse plus inclusive. La rédaction

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20/02/2023

Centres de rétention : dans la machine à expulser

Officiellement, les centres de rétention administrative (CRA) ne sont pas des prisons. C’est pourtant dans ces forteresses de barbelés, surveillées par la police et privées de leurs droits que sont enfermées les personnes étrangères que l’administration a décidé d’expulser. En principe, le CRA n’est qu’une étape, le temps que l’État organise leur retour dans leur pays d’origine. Dans les faits, elles en ressortent avec la sensation d’avoir purgé une peine. En 2023 comme en 2022, le gouvernement souhaite expulser toujours plus. Des personnes seules, et parfois des familles avec enfants, sont enfermées sans savoir jusqu’à quand. Elles n’y ont pas été condamnées par la justice, leur seul tort est de ne pas avoir eu les bons papiers quand elles ont croisé le chemin de la police. La ZEP n’a pas eu l’occasion d’organiser des ateliers d’écriture dans des CRA. Pour documenter ces récits souvent loin des radars médiatiques, elle a joint les retenu·es par téléphone. Abdelkader décrit un univers carcéral où la violence policière fait partie du quotidien. Hassan a grandi en France après avoir échappé à la guerre. Les autorités sont allées le chercher directement à sa sortie de prison. En attendant d’être renvoyé au Nigéria, Francis subit les tensions au sein du centre, et une rage de dent que personne ne soigne. Dans son bâtiment pour femmes, Imane et ses coretenues tentent de construire la solidarité qui les fera tenir le temps qu’il faudra. La rédaction

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23/01/2023

DOSSIER – Tout quitter pour grandir ici

On les appelle administrativement des mineur·es non accompagné·es, des MNA : trois lettres derrière lesquelles se cachent des réalités et des parcours de vie éprouvants, souvent traumatiques. Un jour, ces jeunes sont parti·es, fuyant leur pays, l’horreur et la misère, voyageant au péril de leurs vies pour venir chercher, ici, une vie meilleure. La ZEP vous propose aujourd’hui de découvrir douze histoires. En association avec Médecins sans frontières, celles d’Aïcha, Kady, Madihawa et Moussa, racontées dans la mini-série « À la maison ». Quatre jeunes arrivé·es du Mali et de Côte d’Ivoire après avoir traversé la Méditerranée, quatre adolescent·es qui essaient de faire reconnaître leur minorité auprès des institutions françaises. Officiellement, ces jeunes sont censé·es être protégé·es par l’aide sociale à l’enfance. Dans les faits, elles et ils ne peuvent compter que sur les associations et des citoyens solidaires. Avant d’en arriver à cette étape cruciale de « l’évaluation de minorité », il y a d’autres épreuves, et d’autres histoires à raconter. Celle de Mukhtar Mohamed par exemple, qui a quitté la Somalie du jour au lendemain sans prévenir personne. Un choix que des milliers d’enfants sont obligé·es de faire chaque année, comme nous l’ont raconté quatre d’entre elles et eux dans cette série, « Mineurs isolés : sauver sa peau à 15 ans ». Celles d’Oussmane, de Darty, d’Alassane, de Patchika et de Souleymane, qui ont voyagé pendant des mois à travers les dangers, le désert, la mer et les frontières. Les cinq garçons nous racontent cette route, sur laquelle ils ont tous risqué leur vie. Celle de Fofana, dont chaque heure est comptée maintenant qu’il est arrivé en France. S’il veut manger, se laver ou recharger son portable, il doit passer sa journée à courir derrière les métros et les assos. Celle de Bakary qui essaie de continuer à prendre soin de son style avec peu de moyens à Paris. Son armoire pleine à craquer de vêtements tendance est restée au Mali. Voilà les douze histoires, les douze destins que nous avons compilé dans ce dossier spécial.   La rédaction Crédit photo Hans Lucas © Julien Benard – Centre d’accueil d’urgence de Briançon, le 30 août 2017.

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13/01/2023

Ados à l’hosto

Être gravement malade quand on est ado, ça veut dire enchaîner les prises de sang et les scanners à la place des soirées et des conneries, risquer d’accumuler un retard considérable à l’école, mais aussi dans la vie. Les amitiés ou les amours ont du mal à exister entre quatre murs blancs. Les jeunes que nous avons rencontré·es ont moins de 20 ans, mais elles et ils ont déjà passé de longs mois, parfois même des années entières hospitalisé·es. Depuis toute petite, Assia doit organiser sa vie entre l’école et l’hôpital. Ahmed, lui, a carrément révisé son bac avec une infirmière de son service. En sortant de l’hôpital, le décalage avec ses ami·es a mis Bilal en colère : pendant deux ans, lui était dans un lit, et elles et eux construisaient leur vie. Mounir, lui, se rappelle aujourd’hui de cette « grosse grippe » qui a duré des années : celle qui a failli le tuer, mais qui lui donne aujourd’hui la force d’avancer. La rédaction  

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16/12/2022

Mineur isolé : ma famille d’accueil, ma nouvelle famille

Bouba a été renvoyé dans la rue après être allé chercher de l’aide au commissariat. Ousseni n’a pas été reconnu mineur à son arrivée en France. Pourtant, ils avaient moins de 18 ans, et ils étaient seuls, sans adulte à leurs côtés. Selon la loi, l’aide sociale à l’enfance doit protéger toute personne mineure, quelles que soient sa nationalité et ses conditions d’arrivée sur le territoire. Dans les faits, des mineur·es isolé·es  dorment dans la rue, parfois pendant des mois. La Défenseure des droits déplore dans un rapport datant de janvier 2022 que ces jeunes sont trop souvent « perçus comme des étrangers en situation irrégulière, comme des majeurs, voire comme des délinquants, avant d’être considérés comme des enfants en danger ». Associations et citoyen·nes prennent alors le relais de la protection de l’enfance, pour leur offrir un toit et parfois, la chaleur d’un nouveau foyer. Bouba a atterri un peu par hasard chez un couple qui l’a pris sous son aile. Aujourd’hui, il les considère comme sa famille. Ousseni et Bassaro, eux, ont chacun été recueilli par une femme. Le premier part en vacances avec elle et la considère comme sa mère, le second a découvert Paris et la langue française avec celle qu’il appelle toujours « Madame Victoire ». La rédaction

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05/12/2022

Nos foulards, leurs regards

Elles ont choisi de porter le voile, et elles l’assument. Mais c’est une décision qui ne se prend pas sans appréhender les regards et les remarques. De quoi faire hésiter, mais pas renoncer celles qui sont déterminées à porter ce foulard tant critiqué… Même si une fois le pas franchi, le voile provoque un flot de réactions difficiles à encaisser, surtout quand on a à peine 20 ans. C’est pour ça qu’Alia n’arrive pas à franchir le pas. Myriam, elle, l’a fait, et a décidé un jour de se voiler. Nas aussi, mais aujourd’hui elle désespère face aux regards insistants et aux intimidations répétées. Pour Alisa, le constat est même alarmant : elle ne trouve plus de travail depuis qu’elle porte le voile. Seul garçon de cette série, Oun raconte à quel point il se sent impuissant face à l’islamophobie dont sa sœur est victime à l’université.  La rédaction

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18/11/2022

Ma cité, mon terrain de foot

Quatre ans après le sacre de l’équipe de France, début aujourd’hui du Mondial de foot, au Qatar. Une Coupe du monde 2022 très critiquée, secouée par des scandales politiques, sociaux, et écologiques : des stades climatisés construits au milieu du désert, des accusations de corruption, d’atteintes graves aux droits humains, et des conditions d’attribution obscures. En réaction, les appels au boycott se multiplient : le monde du football n’aura jamais été autant remis en question. C’est peut-être l’occasion de le repenser ? Et de rappeler que, loin des projecteurs, c’est souvent dans la rue que tout commence. Parce qu’il n’y a pas que les évènements pro, ou les clubs. Loin des stades et des contrats, Ahmed, Djawed, Kadiatou et les jeunes de l’équipe de l’ASLCV de Caen jouent aussi au foot. Mais en bas de chez elle et eux. Dans leur cité, dans leur quartier. Avec leurs ami·es et leurs voisin·es. Soudés et motivés, les jeunes de l’ASLCV de Caen sont fiers : leur club de quartier compte plus que les clubs pro. Le foot avec les règles de la street, c’est même plus beau d’après Djawed : parce qu’on est plus libre. Plus libre, mais seulement si on a un endroit où jouer. Pour Ahmed et ses potes, il faut d’abord trouver le terrain idéal, sinon s’adapter. Quant à Kadiatou, faire du foot dans sa cité, c’est d’abord balayer les clichés et prouver que les filles sont tout aussi légitimes sur les terrains. La rédaction

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02/11/2022

Jeux vidéo : le sexisme a tué le game

Les femmes représentent 47 % des personnes qui jouent aux jeux vidéo en France. Parmi elles, 77 % ont déjà reçu des remarques discriminantes. 59 % des gameuses cachent d’ailleurs leur genre lorsqu’elles jouent. Justine joue, et elle adore ça. Sauf que, pour être tranquille, elle ne joue qu’avec des gens qu’elle connaît, jamais avec des inconnu·es. Kevin, lui, en a marre d’assister au harcèlement de toutes les gameuses qu’il croise en ligne.   La rédaction

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