Pour aider ma mère je sacrifie mon adolescence
Quand j’avais 5 ans, mon père est allé en prison pour avoir frappé ma mère. Ma mère et moi sommes restées toutes les deux. Je n’ai pas eu la même enfance que les autres. C’est comme si je n’avais pas de père. Je n’ai pas ressenti ce sentiment de protection paternelle. Je n’avais que ma mère pour me conseiller, me protéger, m’élever et devenir ce que je suis aujourd’hui.
Elle a dû se débrouiller toute seule pour qu’on ait de quoi payer à manger, se loger, et de quoi vivre en toute liberté avec les plaisirs de la vie. Aujourd’hui, j’ai 16 ans et je suis apte à aider ma mère.
Elle s’est remariée. Avec mon beau père, ils ont eu mon petit frère, âgé aujourd’hui de 8 ans. Récemment, ils ont décidé de construire une maison, mais cela implique de payer un crédit car on n’a pas vraiment les moyens. Ma mère doit travailler plus et trouve du travail où elle peut : un immeuble à garder ou du ménage. Elle est gardienne, pendant ses heures de repos.
Elle a bien profité de sa vie puis, à 30 ans, elle m’a eue
Elle part à 8h et rentre à 21h, quand je dors déjà. Je ne peux donc pas lui raconter ma journée. Je ne la vois pratiquement que le week-end. Souvent, elle n’a pas le temps de manger le midi et elle ne se repose pas, car il y a aussi les tâches ménagères à faire.
C’est là principalement où j’agis : je l’aide dans le ménage comme le repassage, la vaisselle, le linge ou l’aspirateur. Même si je suis souvent fatiguée par les devoirs et ma journée.
Avant, ma mère m’aidait à faire mes devoirs, puis j’ai appris à être autonome, malgré mes difficultés, car le temps qu’elle passerait à m’aider est le temps qu’elle a pour se reposer. La plupart du temps j’aide mon frère avec ses devoirs. Si je ne suis pas là, c’est elle.
Ma mère a arrêté l’école après la troisième. Elle le regrette, mais elle ne s’en plaint pas. Elle me l’a dit. Elle a bien profité de sa vie puis, à 30 ans, elle m’a eue.
Jalouse de la liberté des autres
Par devoir, je mets beaucoup de côté ma jeunesse. Quand je vois les autres profiter, je suis souvent jalouse de ne pas avoir les mêmes libertés qu’eux et de ne pas profiter de ma jeunesse comme tous les autres ados. Je me dispute souvent avec ma mère à ce sujet, mais je la comprends aussi, sauf que ce n’est pas normal de ne pas sortir, même une journée.
Avec mon beau-père, qui est un peu plus jeune que ma mère, ils se disputent très souvent. La plupart du temps à cause de moi, quand je demande à sortir la journée avec des potes ou pour des petites soirées. Plus je grandis, moins j’ai de liberté. Ma mère m’autorise certaines choses, mais mon beau-père ne les accepte pas et cela impacte leur couple. Ma mère ne supporte plus son comportement avec moi.
J’ai des obligations que d’autres n’ont pas. Mais pour moi et surtout pour que ma mère soit fière, je veux réussir mes études et ma vie. Je veux pouvoir lui offrir tout ce qu’elle a dû sacrifier pour moi, comme un remerciement, une monnaie d’échange. Je me sens redevable de ma mère comme tout enfant aimant. Je ne veux pas qu’elle finisse ses jours avec une mauvaise image de moi alors qu’elle m’a tout donné…
Cindy FD, 16 ans, lycéenne à Paris
Crédit photo Flickr // CC Apionid
J’ai sacrifié ma vie depuis toujours et honnêtement, vu mon état de moral aujourd’hui je le regrette vraiment… Tu ne devrais pas te sacrifier, crois tu finiras par craquer, de mon cas, je n’ai eus que d’abandon et aucuns soutiens, je demande pas de merci ou une gratitude, je me suis toujours négliger pour ma mère et ma sœur sans aucune pensée pour moi, tu finira détruite, car la seul chose qu’on ressens c’est d’être détesté finalement…. Centre toi sur ta vie car tu finira par payer en te mordant les doigts
est ce que pourriez vvous sacrifier leurs études à commencer à travailler pour aider vos mèrre qui est déjà fatigué et avancé par l’age?
Jeune fille concentré toi sur tes études et ton avenir..
Sans emploi, sans argent demain, tu ne pourras profiter de la vie sereinement ! Les sorties d’ados, etc, tout cela n’est que peccadille… demain si tu es autonome tu profiteras de la vie selon tes goûts : ta maison des petits ou des grands voyages, acheter des livres, des meubles, vivre quoi, ni sous. C’est une maman de 55 ans qui te le dit et j’ai aussi eu 16 ans.