Que faire sans le bac ?… La question est aussi : que faire sans le master 2 ?
7 juin 2013, ça y est ! Je l’ai ce fichu master 1 ! Il est alors temps de se lancer dans les dossiers de candidature pour les masters 2. Un bruit de couloir nous fait entendre que la sélection est rude, il faut faire un max de dossiers. J’en fais en Master 2 Droit Notarial : 1, puis 2, 3, 4, 5, 6 …
La gestion de patrimoine m’intéresse aussi, j’en fais 1, 2, 3.
Je reçois un appel d’un responsable de master 2 à Toulouse, je suis convié à un entretien : OUF ! Je me présente. Il m’est demandé de faire état de mes candidatures. En toute franchise, je les expose et là… C’est le drame ! Pourquoi vous choisirez Toulouse ? Mais, vous avez postulé en Gestion de patrimoine et Notariat, quelle formation choisirez-vous en priorité … ? Autant de questions qui n’appréciaient pas réellement ma motivation, mais qui étaient un acharnement qui avaient pour but d’être sûr que j’aille dans leur formation. Mais, ils ne m’ont pas cru … Tant pis pour eux ! Le fait que je me sois déplacé de Bretagne à Toulouse ne permettait pas de démontrer le fait que j’étais prêt à entrer dans leur formation …
Certaines facs publient des listes de personnes sélectionnées pour des entretiens, quel dégoût d’aller voir à l’heure indiquée cette liste ! Ce sont toujours les mêmes personnes qui sont convoquées aux entretiens. Je veux bien croire que pour être Notaire, il faille être bon mais ce n’est pas tout. Le Notaire doit avoir un minimum de relationnel, de tact, qu’un étudiant qui a 15 de moyenne ne sait peut être pas maîtriser, par contre il sait bien apprendre par COEUR !
Tiens des nouveaux mails, 1, 2, 3, 4 … : des refus : Mais pourquoi ?? Monsieur, la capacité d’accueil est insuffisante ! Mon oeil … la base de tout cela est qu’ils m’ont demandé dans mon dossier si j’avais postulé dans d’autres facs, si oui, lesquels …
Alors, je me demande si aujourd’hui on ne laisse pas de côté l’aspect pédagogique du Master 2 pour au final laisser place à un combat d’universités.
C’est bien beau de faire de la pub pour les M2, mais il faudrait peut-être évoquer cette réalité.
Par mon témoignage, je veux juste être le porte-parole de nombreux étudiants qui ont un niveau bac+4 et qui n’auront rien à la rentrée malgré leur mention à la licence et les stages qu’ils peuvent présenter. Etudiants, dégoûtés par le système et qui ne sont pas « mauvais » et qui ont envie de continuer mais qui sont simplement bloqués.
On se pose souvent la question de que faire sans bac ? La question est aussi : Que faire sans master 2 ? Il me reste deux solutions : refaire un master 1 dans une autre spécialité ou partir à l’étranger pour améliorer mon anglais.
Florent, 22 ans, étudiant en master 1, Rennes