Accro aux livres papier, j’ai testé l’expérience du numérique
Mon support préféré a toujours été le livre papier. J’ai dépensé des sommes considérables en livres au Furet du Nord et chez le libraire près de chez moi.
J’adore sentir le livre entre mes main. Sentir l’odeur du papier neuf aussi. Et voir ma bibliothèque se remplir petit à petit. Je vais d’ailleurs devoir en racheter une, parce qu’elle va bientôt craquer. Elle est assez petite, avec une étagère pour les grands formats, une avec les petits déjà lus, et une pour les petits que je n’ai pas encore lus. Et ça arrive souvent qu’il y ait une autre pile qui s’accumule au-dessus quand j’en achète plusieurs d’un coup… Aujourd’hui je suis passée au 50/50 entre le livre papier et le livre numérique. Et clairement ça m’a changé la vie.
Un gros blocage de lecture
Je suis restée 100% livre papier jusqu’au bac. J’ai quand même tenté l’expérience de la liseuse entre deux, mais ça n’a pas été le coup de cœur. Et je suis vite retournée chez le libraire. C’était trop « électronique », c’était au tout début des liseuses, avec les écrans qui n’étaient pas rétroéclairés. On ne pouvait pas vraiment personnaliser notre interface, c’était écrit trop grand. Utiliser uniquement des livres papier, ça ne me posait pas de problèmes à l’époque. Vu que je lisais principalement chez moi le soir ou en voiture, je pouvais transporter mes livres un peu partout.
Une fois que j’ai eu le bac, je suis arrivée à la fac et j’ai eu un gros blocage de lecture. J’ai changé radicalement de rythme de vie, et j’ai eu du mal à m’habituer à vivre seule. Je n’étais pas à l’aise dans un silence total, donc il me fallait un fond sonore en permanence. Ce n’était pas compatible avec la lecture, j’ai dû lire deux livres sur l’année. L’année suivante, j’ai emménagé avec mon copain, et là adieu le problème de la solitude. Comme il était là, je me sentais mieux et je n’avais plus besoin du bruit de fond. J’ai donc repris la lecture le soir petit à petit et c’est redevenu comme avant.
En ville, le besoin de lire partout
Sauf que je suis arrivée en ville. Je prenais le métro tous les jours pour aller à la fac ou ailleurs, donc nouveau problème : c’était plus compliqué de trimballer mes livres grand format dans mon sac. En plus, lire dans le métro, c’est bien quand on est assis, mais quand on est debout et serré contre les gens, c’est un peu plus compliqué.
J’en ai eu ras-le-bol. Je ne voulais pas me priver de lire juste à cause de contraintes « pratiques ». J’ai donc commencé à m’intéresser au livre numérique, directement sur mon téléphone, grâce à des applis comme Kindle, ou encore Apple books sur l’iPad. Et ça a été une révélation. Par exemple, quand je prenais le métro à 7 h le matin pour aller en cours et que la ligne 1 était remplie au max. J’arrivais à peine à poser mon sac par terre, donc forcément c’était plus simple de sortir mon téléphone que mon livre. Pareil quand je faisais des petits trajets en métro, c’était plus rapide de prendre le téléphone, ça m’évitait de galérer.
Avec le livre numérique, il suffit juste d’avoir son téléphone et c’est parti. On peut régler les paramètres comme on veut – bien pratique pour la luminosité, pour la baisser quand il fait sombre ou quand on veut lire dans le lit le soir sans pouvoir allumer la lumière – et plus besoin d’avoir peur de perdre son marque page, l’application marque la page toute seule. En plus, les livres sont moins chers en version numérique donc c’est tout bénef. Mais je vais toujours dans les rayons des librairies, même si j’ai prévu de télécharger le livre. J’aime aller faire du repérage « en vrai », avoir les livres dans les mains, lire les résumés sur la quatrième de couverture… et j’avoue, des fois ce n’est pas prévu mais je repars avec le livre !
Le confinement sans livres
Le côté « dispo partout tout le temps » est top. Typiquement, quand on part en vacances, et qu’on ne veut pas prendre plein de livres ou qu’on n’en a pas prévu assez… Ça m’a bien sauvée pendant la période du Covid, enfermée deux mois et demi pendant le premier confinement, sans librairie. J’ai pris l’habitude de lire sur ma tablette, et ça m’a bien dépannée, parce que je me suis confinée chez mes parents, et beaucoup de mes livres étaient restés dans mon appart à Lille.
Bref, je pense que le message est clair : adieu le 100% papier, vive le numérique dans beaucoup de situations où ça sauve pas mal la vie. En tout cas, ça a bien sauvé la mienne, j’ai dit au revoir à beaucoup de galères.
Attention, ça ne veut pas dire que je suis passée au 100% numérique (loin de là). J’aime toujours autant le livre papier, et quand le nouveau livre d’un de mes auteurs phares sort, je suis la première à la librairie le jour même pour l’acheter. J’aime toujours autant la sensation du livre neuf, son odeur, ça n’a pas changé. Et j’ai toujours une bibliothèque pleine à craquer. En général, j’alterne entre livre papier à la maison, et livre numérique à la fac et dans les transports. Il y a des avantages et des inconvénients à chaque format, c’est à chacun de décider ce qu’il préfère !
Marine, 22 ans, étudiante, Lille