À cause de l’anxiété, mon corps m’a lâchée
L’anxiété, un mot un peu trop présent dans ma vie. Je n’avais que 15 ans lorsque j’ai découvert la mienne. Mais elle a commencé bien avant.
J’ai toujours vécu dans cette bulle d’anxiété sans m’en rendre compte. Lorsqu’elle a explosé, une pression que je m’imposais était née et avait grandie. Je ne savais plus comment gérer ce stress trop présent.
J’essayais de ne pas prêter attention à ces symptômes. Je me disais seulement que, tôt ou tard, ça s’apaiserait. Alors, je n’en ai parlé à personne. Ni à mes parents, ni à mes amis. Je trouvais que ça n’avait pas vraiment d’importance. Et puis, je pensais ne pas avoir le droit de me plaindre, qu’il y avait plus grave que mon problème. J’avais l’impression que mes angoisses n’étaient rien comparé aux problèmes de santé que ma grande sœur avait. Cette situation inquiétait déjà assez mes parents pour que j’en rajoute encore une couche.
Direction l’hôpital
Que ce soit en classe ou chez moi, je cachais mes crises d’angoisse, mon stress et la pression que je me mettais. Je suis rentrée dans un cercle vicieux qui a provoqué en moi une vague de désespoir. J’étais tellement perdue que je ne prenais plus en compte ma détresse. Je ne faisais plus attention à moi. Mon seul objectif, c’était de continuer à avoir de bonnes notes, d’être la meilleure dans tous les domaines. Je voulais plaire à tout le monde.
À force de vouloir être la fille parfaite avec un rythme soutenu et sans répit, mon corps en a décidé autrement. Il m’a soudainement lâchée et a traduit toute ma détresse que je n’avais pas réussi à verbaliser en rétention urinaire. Ça m’a mis un stop assez violent. Personne, ni les médecins, ni même mes parents, n’avaient d’explications sur la provenance de ces pathologies que je développais. J’ai donc fini hospitalisé pendant quatre jours.
Consulter une psy, mon remède
Pour résoudre mon problème d’angoisse et de pression, j’ai commencé à suivre une psychologue. Avec elle, j’ai appris à me confier, à extérioriser pour éviter de me renfermer sur moi-même. Au fur et à mesure, j’ai aussi appris à me confier à mes parents. J’ai compris que je ne rajoutais pas de couche en plus : mon problème d’anxiété était important.
J’ai aussi appris à m’entourer de bonnes personnes qui peuvent m’aider à être un peu plus détendue. Je ne dirais pas que mon anxiété a complètement disparu, mais elle s’est atténuée. J’arrive plus ou moins à gérer ce stress qui, avant, prenait une grande partie de ma vie.
Ivana, 15 ans, lycéenne, Rosny-sous-Bois