À la salle, entre entraide et compète
Je vais trois à quatre fois par semaine à la salle de sport, pendant une heure ou une heure trente. Un ami y allait et je voulais m’inscrire dans la même salle que lui. Au début, je voulais juste prendre un peu de muscles et m’amuser avec mes potes. Je ne m’y connaissais pas trop, je faisais un peu n’importe quoi.
Pendant les deux premiers mois, je testais toutes les machines. Quand j’arrivais à la salle, je faisais seulement celles qui me plaisaient. J’aimais bien travailler mon dos, mais pas les exercices pour les pecs. Quand je sentais que j’étais un peu fatigué, j’arrêtais la séance et je rentrais chez moi.
Je voyais que mon ami avait progressé en force. Je n’arrivais plus à soulever plus lourd que lui comme au début. Il avait aussi pris plus de muscles que moi, notamment sur les bras et les épaules.
Je ne comprenais pas : quand on avait commencé, j’avais un peu d’avance sur certains exercices. Mais, au fil des semaines, il les faisait de plus en plus facilement, il augmentait les poids. Moi, je stagnais. Je n’avais pas l’impression de remarquer de changements. Je suis rentré dans une sorte de mini compétition avec lui. Pourquoi il progressait plus vite que moi ?
Progresser avec TikTok
C’est là que j’ai compris : il faisait un programme qu’il avait vu sur TikTok.
J’ai arrêté de faire uniquement les machines qui me plaisaient et j’ai commencé à me renseigner sur des programmes. J’en ai trouvé un qui me semblait intéressant : le PPL (Push, Pull, Legs). Le lundi, je fais le dos et les biceps. Le mercredi, les pecs, les triceps et les épaules. Le vendredi, c’est les jambes. Quand je suis disponible le samedi, je fais une séance pour travailler mon point faible, les pecs.
Au bout de quelques semaines, j’avais fait des progrès en force et pris un peu de muscle. Ça m’a motivé, et j’ai commencé à rattraper mon retard sur mon ami.
S’encourager, se comparer, se motiver
D’autres amis à moi se sont inscrits à la salle pendant l’année. Nous sommes maintenant sept à y aller. J’ai pu leur donner des conseils afin qu’ils ne fassent pas les mêmes erreurs que moi et qu’ils trouvent le programme qui leur corresponde.
Aujourd’hui, on se motive entre nous. Avec certains, on a le même programme donc on fait nos séances ensemble. C’est très motivant : je les encourage, ils m’encouragent en retour. Malgré ça, chacun veut être meilleur que l’autre. Nous avons toujours cette mini compétition en tête.
Abdoulaye, 17 ans, lycéen, Jouars-Pontchartrain