Dylan M. 04/07/2024

Jouer contre les plus grands

tags :

Dylan, 15 ans, joue au foot en club depuis sept ans. Il vise le niveau national et rêve de se faire repérer pour faire carrière.

Mon rêve, c’est de devenir footballeur professionnel. Je veux aller dans un club professionnel et jouer contre les plus grands joueurs de l’histoire du foot. J’en rêve depuis plusieurs années. Je joue depuis 2017 en club. J’ai passé quatre ans au Red Star au stade Bauer, à Saint-Ouen, un an à l’USMA (Union sportive multisection audonienne), un club à l’île des Vannes sur l’île Saint-Denis, et deux ans à Villetaneuse.

Je progresse bien et actuellement je joue en Régional 2. J’aimerais retourner au Red Star ou aller dans un club de Régional 1. Ou alors je voudrais bien aller dans un club qui a une U17 National. Si je joue dans un meilleur niveau que celui dans lequel je suis en ce moment, je me ferais peut-être repérer. Je pourrais peut-être aller en centre de formation et signer mon premier contrat pro.

Jouer chaque match comme si c’était le dernier

Mon dernier match, c’était contre Marseille au campus, le centre d’entraînement de l’Olympique de Marseille. On avait déjà joué contre le PSG (Paris Saint-Germain) avant ça, au tout début de l’année 2023. Les deux fois, quand le coach nous l’a annoncé, on voulait à tout prix jouer parce qu’on pensait qu’il allait y avoir des recruteurs. Ils sont là pour repérer ceux qui peuvent jouer dans un club professionnel.

Contre Paris, j’ai joué tout le match. À la mi-temps on perdait 1-0. Dans le vestiaire, le coach nous a dit quelque chose que j’ai oublié dans le détail. Ce que je n’ai pas oublié, c’est que ça nous a réveillés ! On est remontés à 1-1. À un moment, on a fait une faute sur notre surface. Il y a eu penalty pour eux. Ils ont marqué. On a perdu le match 2-1. Ça nous a tués !

Après ce match, on était moins stressés de jouer contre Marseille. On pensait que ça allait être très difficile mais on a tenu. Il y avait 0-0. Il ne restait qu’une action. On était à deux doigts de marquer. Et on s’est pris un but. J’étais frustré car on aurait pu gagner contre eux sur leur propre terrain.

J’ai joué titulaire ce jour-là, comme d’habitude. Même si on a perdu 1-0, le coach était fier de nous car on avait joué comme si c’était notre dernier match. On a joué à fond. Il faisait chaud, c’était dur physiquement et mentalement. Le coach a dit : « Si vous envoyez la balle du coup du pied et que le gardien avance un peu, il ne va pas la chercher. »

Ramener la coupe

Avant de jouer à Villetaneuse, je jouais à l’USMA. On faisait du foot à huit sur un demi terrain. Avec l’équipe 1 – les meilleurs – on était trop forts. Tous les tournois ou les matchs on les gagnait. J’ai joué un an là-bas. Avant d’être à l’USMA, j’étais au Red Star. C’est là-bas que j’ai joué pour la première fois dans un club. Je n’avais que 7 ans. Je pense que c’est au Red Star que j’ai mis mon plus beau but. C’était une retournée, une acrobatie, où on saute pour envoyer la balle en arrière. C’était en finale dans un tournoi à Toulouse.

Quand on est allés à Toulouse, on a dormi chez une famille d’accueil pour le week-end. J’avais 9-10 ans et je n’avais jamais dormi ailleurs que dans ma famille. Le jour du tournoi, Toulouse a été éliminé en demi-finale par le Paris FC. J’étais choqué. On ne pensait pas qu’un club de Ligue 2 pouvait gagner contre un club de Ligue 1. Dans les poules, on est arrivés deuxième. On a pris une défaite contre Toulouse. On était un peu déçus car on savait que les deux meilleures équipes allaient en finale.

Du coup, on a joué contre le Paris FC. Il y a eu une faute pour nous et c’était un coup franc qui était proche. D’habitude ce n’est pas moi qui les tire mais ils m’ont laissé tirer car j’avais provoqué la faute. C’est là que j’ai mis la retournée. Il y avait 2-2 donc on a fait les tirs au but. On les a tous marqués. Ça a été à mon tour de tirer. Si je marquais, on gagnait le tournoi. Il y avait beaucoup de personnes qui regardaient. J’ai tiré sur le côté droit et c’est parti dans le petit filet. On a remporté le tournoi. J’étais content. On a fêté ça. On est parti manger dans un restaurant à volonté. C’était trop bien. On a ramené la coupe. Elle était tellement grosse que le coach était le seul à pouvoir la porter !

Dylan, 15 ans, collégien, Saint-Denis

Partager

Commenter