Ambition : pilote de rallye

« Quand on atteint les 7000 tours minutes, il y a un moment où tout s’efface. La machine est comme en apesanteur, elle disparaît… il ne reste plus qu’un corps qui se déplace ». Cette citation du film Le Mans 66 de James Mangold m’accompagne toujours. Elle résume ce qui me plaît dans les courses automobiles.

Cette passion me vient de mon grand-père, qui m’emmenait au karting, et de mon père lorsqu’il m’a fait jouer dès l’âge de 3 ans à Driver: San Francisco sur PS3. Depuis mes 10 ans, on ne loupe pas un salon de l’auto et mon rêve, c’est de devenir pilote de rallye. C’est la discipline qui coûte le moins cher : le coût pédagogique est généralement compris entre 15 000 et 17 000 euros, selon les données de la fédération française du sport automobile. C’est la plus accessible et la plus spectaculaire aussi, avec les sauts et les dérapages.

« Ma maladie limite mes mouvements »

Pour devenir pilote de rallye, il faut un BPJEPS mention sport automobile, et on peut pas dire que mon orientation actuelle soit la bonne. Je suis en CAP équipier polyvalent du commerce et ma polyarthrite juvénile m’empêche de tenter le BPJEPS pour l’instant. J’ai des inflammations musculaires associées à une déformation des os. Cela limite mes mouvements et me cause des douleurs qui me font manquer des jours d’école. Je ne peux pas plier ou déplier mes doigts normalement. Ça ne m’empêche pas de m’entraîner. Un jour, je pourrai peut-être tenir un vrai volant entre mes doigts et faire les exercices nécessaires pour ce sport.

Il faut une bonne condition physique. Au volant, les conducteurs prennent la force G (force gravitationnelle) en pleine face. C’est comme avoir deux fois son poids sur soi. Il faut aussi une bonne réactivité. Travailler sa vitesse. Faire des exercices, comme n’importe quel athlète.

En attendant de savoir si je pourrai ou non me lancer dans ce sport, je m’entraîne à ma manière. J’ai un volant Logitech G29 que j’utilise sur des jeux vidéo comme Forza ou Assetto Corsa. Je regarde des vidéos sur YouTube ou TikTok. J’ai des amis sur Discord qui partagent la même passion et je vais au salon de l’automobile pour voir les nouveaux modèles. Et si ça ne se fait pas, je vivrai ce rêve à travers mes réseaux et les jeux vidéo.

Andy, 17 ans, en formation, Saint-Gratien