Tous les samedis dans les gradins

Je regarde souvent les matchs de foot du Maroc et du Real Madrid… ou les matchs de mon petit frère, Zakaria. Il a 11 ans. Je passe la plupart de mes samedis matins dans les gradins pour ses matchs. La plupart de mes week-ends s’organisent en fonction de ça.

Ce n’est jamais au même endroit. Des fois, il y a des vrais gradins et des fois il n’y a rien. On est juste debout autour du terrain de foot. Il y a deux semaines, c’était à Saint-Denis. Il y a trois semaines, à Bobigny. On va dans plein de villes dans toute l’Île-de-France. Nous, on habite vers Coulommiers, donc on mets souvent plus d’une heure à y aller. De temps en temps les matchs se passent dans ma ville, mais c’est beaucoup plus rare.

On va aussi dans plein de départements différents. Je ne me rappelle même plus des noms des villes. Des fois il y a trois ou quatre heures de trajet. C’est grave chiant et long. On doit se lever hyper tôt.

On se déplace en voiture avec ma mère quand elle ne travaille pas. Sinon, je ne vais pas au match et mon petit frère y va avec d’autres parents.

Musique, tournois et pique-nique

J’aime beaucoup y aller car j’aime trop l’ambiance des matchs de foot. Ça fait trois ou quatre ans qu’il fait du foot et à peu près deux ans que je le suis pour l’encourager. Je trouve ça super amusant. Il y a souvent de la musique, c’est assez bruyant. Généralement il y a des enceintes. Des fois les samedis, ce n’est pas juste un match, mais un tournoi.

J’aime encore plus les tournois parce que ça dure toute la journée. On est tous là du matin au soir à les encourager. Le midi on mange un pique-nique avec l’équipe, le coach, la famille des joueurs. C’est souvent en été. Il fait chaud et beau.

C’est très drôle de voir certains parents grave investis dans les matchs de leurs enfants. Ils crient très fort et leur disent de faire des choses alors que le coach ne veut pas. « Vas-y, marque ! », alors que l’entraîneur ne veut pas forcément que le joueur marque. L’année dernière, il y avait une maman qui était toujours en train de crier : « ALLEZ LES BLEUS » ou alors « ALLEZ LES JAUNES », ça dépendait de la couleur que portait l’équipe pendant le match. C’était archi drôle parce que elle était grave investie. Nous on est assez discret. Enfin, surtout ma mère. Moi et mon grand frère on encourage notre petit frère à voix haute.

Il y a un match qui m’a beaucoup marquée. Notre équipe avait gagné contre des adversaires assez forts. Mon frère a même marqué deux buts alors qu’il est défenseur et qu’il n’a pas forcément l’habitude de marquer. Ce jour-là, tous les parents, frères et sœurs l’ont encouragé.

Liyah, 14 ans, collégienne, Coulommiers