Football pro : rêve brisé, nouveau départ

Depuis que Cristiano Ronaldo a commencé au Real Madrid, le foot est ma plus grande passion. J’avais 7 ans, je vivais en Algérie et je m’en souviens encore. À 13 ans, j’ai joué dans un club en U14. J’avais trois entraînements par semaine. Ça ne me suffisait pas. Je jouais tous les jours même si ce n’était pas autorisé par l’entraîneur car on risquait de se fatiguer et de se blesser. J’étais prêt à jouer à n’importe quelle heure.

Jusqu’à mes 17 ans, j’étais en première division dans l’un des meilleurs clubs d’Alger. Je portais le numéro 6, milieu de terrain. J’étais en passe de devenir joueur professionnel. Pendant ces quatre années, j’ai développé des liens forts avec mes coéquipiers. Le vestiaire était comme une deuxième famille. Nous partagions des moments de joie et de camaraderie. Les matchs étaient des occasions de vivre des émotions intenses. J’ai été marqué par la fierté évidente de mon père qui assistait à chacun de mes matchs. Voir son visage s’illuminer dans les gradins était ma plus grande motivation sur le terrain ! 

Un terrain chargé de souvenirs

Le 20 août 2021, à 18 ans, j’ai eu un accident de voiture qui m’a causé une déchirure du ménisque. Après mon opération, quatre mois passés sans marcher et un an sans courir, j’ai dû m’enlever mon objectif de devenir footballeur pro de ma tête.

Aujourd’hui, même en dehors du stade, le football reste mon refuge, une échappatoire à mes problèmes. Il me permet de mettre de côté les soucis du quotidien. À chaque fois que mes parents se disputent ou que je me dispute avec mes frères, je prends mon ballon et je me dirige vers un petit terrain de foot de mon quartier. C’est un terrain simple mais chargé de souvenirs, je m’y installe souvent seul. Je reste deux heures à jouer et je rentre à la maison comme si de rien n’était. C’est ce qui me permet de me sentir apaisé.

Je n’ai pas encore trouvé ma voie professionnelle, mais ce sera autour du sport, des réseaux sociaux, de la vidéo. Actuellement, je suis une formation pour devenir journaliste sportif.

Mehdi, 20 ans, étudiant, Paris