Naviguer dans la vie chère
La vie aujourd’hui, c’est cher ! Les prix des courses ont trop augmenté. Je m’en suis rendu compte quand, une fois, ma mère m’a envoyé chercher de l’huile. Je suis rentré dans le supermarché. J’ai cherché celle que je prenais d’habitude. J’ai vu l’étiquette avec le prix. Et là, j’ai vu que c’était devenu cher du jour au lendemain. Je suis rentré sans huile, ma mère était énervée contre moi. Elle ne me croyait pas !
Avant, ce n’était pas comme ça. Je me rappelle, on allait faire les courses pour une semaine entière à Carrefour avec mes sœurs et ma mère. Pour 200 euros, on remplissait le coffre. On pouvait même acheter de la charcuterie, de la viande, des oignons, des pommes de terre… Tous les trucs bons à manger.
À l’ancienne, avec ma sœur, j’allais aussi à Carrefour avec mon argent pour acheter mes confiseries, bonbons, gâteaux et tout. Aujourd’hui, avec 10 euros, je ne peux acheter que quatre trucs alors qu’avant ça me tenait deux mois.
« Pour être dans le bénef’, on achète en gros »
Le Carrefour est à 10 minutes de chez nous, mais maintenant on fait 25 minutes de trajet pour avoir des articles moins chers au marché de La Courneuve, à côté de la gare RER. Je vous invite à faire un tour là-bas, il y a des bons prix. On va là-bas une fois dans le mois pour faire des grosses courses. Pour être dans le bénef’, on achète en gros : on prend la viande, l’eau, l’huile, le lait, les produits qu’on consomme tous les jours.
On va aussi à Aldi, Lidl, Leader Price et dans tout ce qui est à des prix raisonnables. Je guette les promos. Je ne mets pas 1,50 euros dans une canette, c’est trop cher. 13 euros le grec, c’est trop cher aussi. Mon max, c’est 9,50 euros et déjà je trouve ça cher !
Alors forcément, faut marcher plus, parce que les magasins discount ne sont pas en bas de chez moi. Mais pas le choix. Carrefour, c’est devenu intouchable.
Hicham, 17 ans, volontaire en service civique, Stains
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