Sacha B. 02/11/2024

Changer de mode de vie

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La famille de Sacha a connu un grand virage écolo. Son père a démissionné de son emploi confortable dans l'industrie automobile. Et toute la famille mange bio, consomme moins de plastique et voyage en train.

En 2019, mon père a démissionné. Toute sa vie, il a travaillé dans l’automobile. Peugeot, Citroën… Puis, il s’est rendu compte des problèmes qu’il causait à l’environnement. Il a alors voulu travailler dans les voitures électriques. Il est devenu chef de produit de la Citroën e-Méhari, mais ça ne lui suffisait pas. Alors que mon grand-père et mon arrière-grand-père ont fait toute leur vie dans les machines, lui s’arrête là, pour l’environnement.

Il a suivi une formation de développeur web, monté sa boîte de création de sites web, et commencé à animer des fresques du climat. Par la suite, il a co-créé la Fresque du Numérique, ainsi que le Puzzle Climat.

Ses revenus ont baissé, ses idées politiques ont changé. Il est devenu quelqu’un d’autre.

Moins de plastique, plus de bio

La vie à la maison aussi a changé, en commençant par notre consommation. Ma mère était déjà un peu sensibilisée à tout ça, mais pour moi et mes frères, c’était nouveau. Avant, on mangeait beaucoup de choses emballées dans du plastique. Je pense au pain de mie et au jambon rose, qui me paraissent aujourd’hui très mauvais. On faisait presque toutes nos courses au G20 ou à Monoprix. Maintenant, la quasi-intégralité de nos courses sont faites à Biocoop. On mange du vrac, des légumes bio, des fruits non emballés.

Aussi, je me souviens qu’on utilisait du savon et du shampoing en bouteille plastique, et maintenant ce n’est plus le cas. Ce sont plein de petits détails qui ont changé ma vie à jamais. Dernier changement notable : maintenant, on fait une poubelle toutes les trois semaines !

Avant, on prenait très très rarement l’avion. Depuis, je ne l’ai plus jamais pris, et mon père une seule fois. On part en vacances uniquement en train. Pendant les vacances d’été on a pris une quinzaine de trains, on est allés jusqu’à Copenhague.

La baisse de revenus n’a absolument pas impacté mon quotidien ni celui de mes frères. C’est-à-dire qu’on est privés de rien. Mais grâce à mon père, on est devenus, pour notre avenir, de meilleures versions de nous-même.

Sacha, 15 ans, lycéen, Paris

 

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Jardiner après l’école, c’est écolo et économe, par Jules, 15 ans. Pour lui, le jardin de son grand-père est un refuge. Le potager permet de se rassembler en famille autour de la production bio.

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