Le tri contre l’achat compulsif
L’année dernière, un jour de printemps, j’ai eu envie de trier tous mes vêtements. J’ai commencé par les hauts de toutes les saisons confondues : débardeurs, t-shirts manches courtes et manches longues… Je les ai étalés. Ça prenait la moitié de mon lit. Je ne m’attendais pas à en avoir autant. J’en avais une quarantaine. Il y avait que je n’avais mis qu’une ou deux fois. À la fin, il ne m’en restait plus que la moitié. Ce jour-là, je me suis dit que ce n’était pas bon pour l’écologie d’avoir autant de vêtements.
Ça fait déjà quelques années, depuis la cinquième, que j’achète des vêtements avec mon argent de poche. Certains mercredis après-midi, j’allais aux Halles avec mes amies. On traînait dans des magasins comme Bershka, Zara, Stradivarius ou Pull and Bear. Je rentrais toujours avec un ou deux hauts, parfois un jean.
Ces achats étaient plus compulsifs que nécessaires. Ma mère me le reprochait. Mais je me faisais facilement influencer. Un jour pendant les vacances, ma cousine portait un haut que j’aimais. Je lui ai demandé d’où il venait pour l’acheter mais après réflexion, je me suis dit : « À quoi ça sert de l’acheter ? J’ai déjà des hauts qui ressemblent au sien. »
« Je donne à des associations »
En ce moment, j’essaie de me dire : si j’achète un haut, j’en vends ou j’en donne un. Quand je ne mets plus un vêtement, je le donne à mes cousines ou à des filles plus petites que moi. Sinon, je donne à des associations, comme Emmaüs, ou je vends sur des brocantes. J’aimerais aussi vendre et acheter sur Vinted, on peut retrouver certains habits de marques en moins cher. Mais j’ai toujours peur de me faire arnaquer.
J’ai décidé de trier mes vêtements au moins une fois par an. Quand je le fais, c’est chiant mais c’est important pour l’environnement et ce ne sont que quelques heures, voire quelques minutes sur toute une année.
Louison, 15 ans, lycéenne, Paris
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