Prison : la double peine
L’incarcération est un événement qui marque inéluctablement la vie d’un·e détenu·e, d’une façon ou d’une autre. Cet isolement forcé a un impact encore plus important sur les mineur·es incarcéré·es, à un âge où les repères identitaires se construisent. Les séquelles peuvent être profondes pour ces adolescent·es, qu’elles soient sociales, psychologiques ou médicales. Ils ont été plus de 3 000 à passer par la case prison lors de l’année 2023, selon la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ). Karim a été l’un d’eux. Il avait 16 ans lorsqu’il est rentré en prison pour mineur·es. Un isolement précoce difficile à supporter pour le jeune homme.
Les répercussions de l’incarcération traversent également les murs et touchent les familles des détenu·es. Celles-ci subissent aussi cet éloignement imposé, accentué par les horaires des parloirs et la distance avec le lieu de détention. Juliana, 20 ans, a été frappée de plein fouet par l’incarcération de son grand frère alors qu’elle était adolescente. La perte de son pilier lui a laissé de nombreuses séquelles.
La rédaction
1/2 Souffrances partagées
Juliana avait 16 ans quand son grand frère a été incarcéré pour la première fois. Elle a subi le poids de son absence, répétée par ses allers-retours derrière les barreaux. Jusqu’à ce qu’il change.
2/2 Perdre ses repères derrière les barreaux
À 16 ans, Karim a fait un séjour en prison pour mineurs, après avoir commis une agression. L’adolescent a été éprouvé par le manque de ses proches et a souffert d’anxiété.