Génération à quoi bon ?
Clap de fin pour la COP29 ce vendredi 22 novembre à Bakou en Azerbaïdjan. Même si le climat, c’est pas du cinéma ! Les objectifs fixés par l’Accord de Paris et la mise en place de nouvelles ressources financières pour soutenir l’action mondiale pour le climat se révèlent plus urgents et menacés que jamais. En effet, Donald Trump, chef d’État d’une des plus grandes puissances économiques mondiales et d’un des pays qui pollue le plus, revendique un climatoscepticisme décomplexé. Il n’a pas hésité à qualifier le changement climatique de « canular ».
Les catastrophes et dégradations environnementales provoquent bien souvent un sentiment de détresse, notamment chez les jeunes. 75 % d’entre elles et eux se disent « extrêmement préoccupés par l’avenir de la planète ». C’est ce que révèle une étude portant sur 10 000 jeunes de 16 à 25 ans interrogé·es dans dix pays différents et publiée en 2021 dans la revue The Lancet Planetary Health.
L’influence des combats de Greta Thunberg, Camille Étienne ou encore Féris Barkat, en France, semblent témoigner de l’engagement de toute une génération. Pourtant, d’autres jeunes se sentent en décalage avec cette implication absolue.
Silas, 15 ans, fait des efforts avec sa famille mais reste dubitatif. Pourquoi se priver plus qu’un·e autre puisqu’un peu ce n’est jamais assez et que les effets de cette action ne se font pas sentir ?
Le malaise que suscite l’idéal du comportement exemplaire est évoqué dans le dernier ouvrage de la journaliste et essayiste Mona Chollet, Résister à la culpabilisation (éditions La Découverte). « Nous sommes manipulé·es, non seulement dans nos comportements de consommateurs et de consommatrices, mais aussi dans la culpabilité démesurée, dans le sentiment de gravité extrême que ces comportements nous inspirent », écrit-elle.
Sofia, 25 ans, refuse de culpabiliser et entend protéger sa santé mentale. Elle estime que moins elle en voit, mieux elle se porte ! Son algorithme TikTok ne lui propose pas de vidéos sur l’écologie et ça lui va très bien. Pas question de stresser pour ça !
La rédaction
1/2 « Je ne veux pas vivre dans le stress pour la planète »
Sofia estime que s’intéresser aux problèmes climatiques pourrait nuire à sa santé mentale. Elle préfère se concentrer sur sa vie, entre moments joyeux avec ses proches et rêves de voyage.
2/2 « On nous demande beaucoup et ça ne va pas changer grand chose »
À l’école comme chez lui, Silas entend parler des petits gestes écoresponsables qu’il pourrait adopter au quotidien. S’il essaie de faire au mieux, il n’est pas convaincu par leur efficacité.