Rejoindre la hype autour du MMA
Je suis à la salle de MMA six à sept fois par semaine. Parfois, mon corps a une forte envie d’arrêter. Mon cerveau, non. Mon objectif est clair : m’entraîner tous les jours pour pouvoir, un jour, atteindre un très gros niveau et espérer être combattant professionnel.
Le nombre d’inscriptions a explosé en France et dans le monde entier. Il y a 60 000 inscrits en France. Ça fait une hausse de 300 % en une année, d’après RMC.
Le MMA, c’est un ensemble d’arts martiaux. Des sports de sol comme la lutte et le ju-jitsu brésilien. Et des sports debout, comme la boxe anglaise et le muay-thaï.
Je pense que cette hype remonte à 2018, au combat le plus visionné dans l’histoire du MMA. Il m’a fait rêver. Deux grosses légendes, Khabib Nurmagomedov et Conor McGregor, s’opposaient. Khabib a gagné en mettant une soumission : un étranglement arrière qui a coupé la respiration de son adversaire au quatrième round.
Ça a aussi été l’un des plus gros trashtalk. Un trashtalk c’est lorsque les deux combattants s’envoient des piques. Pour rabaisser son adversaire et le déstabiliser mentalement, et aussi pour faire augmenter l’engouement autour du combat et attirer davantage de spectateurs. Un jour avant, lors de la conférence de presse, ils se sont dit des choses vraiment horribles, du style : « Toi t’es un terroriste. » Ça et le combat ont créé une grosse hype.
Dans ma salle de MMA
Après ce combat, j’ai vu pas mal de vidéos sur TikTok et YouTube. Des amis pratiquaient ce sport depuis plusieurs années. Ils me disaient que c’était très compétitif mais aussi mental et physique. Je me suis inscrit en 2021. J’ai choisi une salle où il y a de très bons entraîneurs. Et où des potes s’entraînaient déjà.
Maintenant, la salle de MMA est l’endroit où je me sens le mieux. Il y a plutôt une bonne ambiance. Tout le monde s’entend bien avec tout le monde. Le respect est quelque chose d’omniprésent. Tous les mois, quatre ou cinq nouvelles personnes minimum viennent s’entraîner. Il y a aussi des compétitions. C’est selon son niveau. Il en existe pour amateurs et débutants.
La plupart des personnes qui ne connaissent pas ce sport disent que c’est un sport de brute. Beaucoup pensent que ceux qui le pratiquent sont dangereux, se sentent supérieurs aux autres. Pour moi, c’est un sport qui permet de se canaliser.
Des réseaux à la vraie vie
Je partage cette passion avec un ami d’enfance. On s’est tous les deux motivés à commencer. On regarde régulièrement les combats ensemble, surtout ceux de l’UFC (la ligue américaine) et de l’Ares (la ligue française). À cause du décalage horaire, c’est souvent tard dans la nuit.
Mes combattants préférés sont Alex Pereira et Khamzat Chimaev. Ils sont très forts dans la cage. En dehors, j’apprécie leur manière d’être. Je les suis sur les réseaux sociaux et je visionne tous leurs posts et stories. Ils sont persévérants et humbles.
Il n’y a pas longtemps, j’étais à une conférence de presse pour les combats du 10 mai 2025. Il y avait Salahdine Parnasse et Amin Ayoub. Des sources d’inspiration pour moi. Je voulais les voir en vrai et leur parler.
Je me suis fait passer pour un journaliste auprès du vigile pour qu’il me laisse entrer. À l’intérieur, la pièce était remplie de journalistes et de proches des sportifs. J’ai pu prendre quelques photos à la fin avec les combattants. Je les ai encouragés pour leur prochain combat.
Marius, 18 ans, en recherche de formation, Paris
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