Grec, latin… ou option surf ?
Depuis que je suis petit, l’été, c’est baignade et foot sur la plage de Guidel, dans le Morbihan, la ville où j’habite. En grandissant, j’ai eu envie de tester des trucs un peu plus fun et sportifs. Le surf, c’était une évidence — même si je ne savais pas du tout comment me jeter à l’eau !
L’occasion s’est présentée en classe de 5ᵉ, au collège Saint-Jean-La Salle. La plupart des collèges proposent des options grec, latin ou langues étrangères. Le mien offrait un panel plus insolite, avec notamment du tri-sport… et du surf ! J’ai choisi le second sans hésiter.
Pendant trois ans, j’ai pu m’entraîner une après-midi par semaine avec des moniteurs de l’école de surf de Guidel. J’ai découvert un univers de passionnés, où règne un équilibre parfait entre sport et nature.
Évidemment, au début, ce n’était pas facile. J’ai commencé sur la plage, à apprendre à me lever sur ma planche. Je répétais le même mouvement pendant des heures, avant d’aller en mer pour essayer de le reproduire. Tomber, galérer à se lever, choper la bonne vague… C’était que ça, au début. Mais au fil des mois, j’ai fait de vrais progrès. C’était un pur bonheur. J’étais super fier de moi !
En plus, on était une bande de potes. Il n’y avait pas de moqueries. C’était des après-midis sans prise de tête, juste là pour kiffer tout en apprenant.
À la fin de mon cursus, j’étais vraiment mordu. Jusqu’à cet incident qui a tout foutu en l’air. Un jour, j’ai voulu faire le malin en essayant de passer la barre — dans le jargon, ça veut dire aller derrière les vagues. C’est un passage délicat, qui demande beaucoup d’efforts, mais qui permet d’accéder aux plus belles vagues.
Malheureusement, ce jour-là, le courant était tellement violent que je me suis retrouvé piégé, incapable de revenir sur la plage. Je me voyais mourir. C’était horrible.
Impuissant, j’ai dû attendre que ça se calme. Au bout d’un temps qui m’a semblé interminable, j’ai enfin réussi à regagner le rivage. J’étais encore en panique, mais surtout soulagé.
Deux semaines après cette mésaventure, ma planche était sur Le Bon Coin. Je me suis juré de ne plus jamais prendre ce genre de risque. Mais qui sait ? Le surf et moi, ce n’est peut-être pas complètement terminé. J’ai la chance d’habiter au bord de la mer. Si un jour l’envie me reprend, je pourrai toujours emprunter une planche à un pote…
Noa, 18 ans, lycéen, Lorient
Crédit Pexels // CC Tim Mossholder
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