Imed E. 05/09/2025

Riche… en dinars !

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En Tunisie, Imed découvre ce que ça fait d’avoir plein d’argent à dépenser. Une sensation nouvelle… mais éphémère.

Un été en Tunisie, j’ai eu l’impression d’avoir décroché le jackpot. J’étais pété de thune, d’argent, de moula… dites-le comme vous voulez, mais j’étais riche. C’était pendant des vacances avec mon père. À chaque sortie, je lui demandais de l’argent. D’abord 20 dinars, puis 30, 50, 100… jusqu’à 200 !

Ça fait peut-être gosse de riche, mais j’étais au sommet. Je voulais une pizza ? Je l’avais. Une boisson ? Pareil. Un resto ? Évidemment. Et un bon resto. Celui où le serveur m’appelle « Monsieur » et où tout est frais et fait maison.

100 dinars ? Une fortune !

Quand je rentrais dans un hanout, une épicerie, je pointais du doigt ce que je voulais en lançant : « Je veux ça ! », et je continuais : « Et ça aussi ! » Encore et encore. Je voyais les autres enfants acheter un ou deux gâteaux, pendant que moi, j’en avais plein les mains et la bouche. Et franchement, dans ces moments-là, je me sentais vraiment riche.

En réalité, j’étais tombé dans un cercle vicieux : plus je dépensais, plus je demandais, et au bout d’un moment, mon père me donnait de l’argent sans que j’aie à ouvrir la bouche. C’était fou. Moi qui dois presque supplier pour 20 euros en France, là j’avais 100 dinars sans rien dire. La fortune, quoi.

Et puis… retour à la réalité. Une fois rentré en France, pouf, plus rien. Ici, quand je reçois un billet, je dois le gérer au centime près. C’est comme ça que j’ai compris : oui, j’avais été riche… mais riche en dinars.

Imed, 16 ans, lycéen, Le Bourget 

Crédit Pexels // CC Alpha Plus

 

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