Samy M. 26/02/2020

Un robot m’a fait prendre conscience de l’état de la planète

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Lors d'un projet au collège, j’ai découvert l’importance de préserver l’environnement. Plus écolo, j’essaie de ne plus jeter de déchets dans la rue.

Et si un robot en carton pouvait contribuer à la sauvegarde de l’environnement et au sauvetage de la planète ? Moi avant, j’étais comme les gens normaux. Je jetais les trucs par terre, je faisais pas le tri, je faisais pas attention. Je me disais pas que ça pouvait détruire l’atmosphère. Ça m’intéressait pas du tout. Et personne ne m’en avait jamais parlé. Sûrement parce que c’était pas autant dégradé que maintenant. 

Avant, mon père, il travaillait dans une entreprise de voitures et y a trois ans, il a subi un licenciement économique. Après, il a fini par trouver un travail près de chez nous, à la mairie de Drancy, sur la thématique de l’environnement. Des fois, quand il rentre, il nous raconte comment c’est sale dans la ville, comment les gens respectent rien : ils jettent tout et n’importe quoi par terre, genre des bouteilles, des emballages de grec, des sacs McDonald’s. Ça a commencé à me faire réfléchir. 

La Terre commence à faiblir

Il y a un peu près un an, en 2019, j’étais en troisième au collège Pierre Semard à Drancy. Notre prof principal, qui était prof d’espagnol, a été mise en contact avec une association de défense de l’environnement. Elle est intervenue dans notre école pour nous parler du projet « Défi Technik ». On a parlé des enjeux environnementaux, du fait que la Terre commence à faiblir, et on s’est demandé ce qu’on pouvait faire pour changer ça. 

Le projet « Défi Technik » s’inscrit dans le programme TEKNIK développé dans certains collèges et lycées dans toute la France. Cette initiative de la fondation FACE a pour   objectifde sensibiliser les élèves aux différents métiers de l’industrie.

 

Dans notre classe, on était tous intéressés. Même si on avait pas le choix parce que notre prof l’avait décidé. L’idée, c’était que pendant plusieurs semaines, on se réunisse à chaque fois deux heures pour réfléchir et créer une maquette qui pourrait aider l’environnement. La classe était divisée en cinq groupes. 

Notre robot, qualifié pour la finale nationale

Moi, j’ai intégré le groupe qui s’intéressait aux problèmes des déchets. On a décidé de créer la maquette en carton et en plastique d’un robot qui ramasserait les détritus sur la terre et dans l’océan. Notre robot, il s’appelait « RMT » (Recyclage Marin et Terrien). On l’a créé pour faire prendre conscience aux gens de l’état de la planète et de sa dégradation. 

Il aurait plusieurs fonctions. Le matin, il sortirait d’une borne et se dirigerait vers plusieurs destinations (parcs, rues, etc.) et il y ramasserait les déchets et toutes sortes d’ordures nuisant à la santé de la planète. Puis, après avoir fini sur la terre ferme, le robot aurait la possibilité d’aller sur l’eau pour aspirer les déchets dans les mers avec un aspirateur placé en dessous. Après, il rentrerait dans une usine de tri et tous les déchets qu’il aurait ramassés seraient compactés, puis recyclés en bouteilles qui se désintégreraient plus vite dans la nature que les bouteilles traditionnelles.

Pour aller à Paris et présenter notre maquette lors de la journée « Défi Technik », il fallait que notre prototype soit qualifié. Au sein de notre classe, ils ont d’abord sélectionné un seul groupe. Après, c’étaient des qualifications régionales. Et on a été qualifiés pour la finale nationale ! On n’y croyait pas ! J’étais content, parce qu’à la fin, notre robot représentait toute l’Île-de-France. 

Une vraie leçon sur l’environnement

À cette journée-là, à Paris, y avait des gens importants dans le domaine de l’environnement, des ingénieurs dans l’aéronautique, des chercheurs, des scientifiques, des associations. Ils passaient un par un nous voir à nos stands et à la fin, on devait monter sur scène pour présenter notre maquette. Notre robot est arrivé cinquième sur des centaines de groupes ! Ils étaient intéressés, ils ont dit que c’était une super idée pour réduire la pollution liée aux déchets. 

Agir pour l’environnement à notre échelle, c’est ce que de plus en plus de gens commencent à faire. Inès a récemment pris conscience de son empreinte carbone quand elle prenait l’avion, et elle a pris la décision de ne pas le prendre l’été dernier.

Au début, mettre en place un projet lié à l’environnement me paraissait inutile, mais au fur et à mesure, le projet a commencé à vraiment me plaire. On cherchait des solutions pour l’avenir, on inventait des machines pour aider l’environnement. C’était ouf ! Alors si plus tard je pouvais créer le robot que j’ai imaginé étant enfant, ce serait vraiment cool ! Ce projet a été une vraie leçon par rapport aux dangers qui guettent l’environnement. Et ça m’a donné envie de mettre en place des choses pour changer l’avenir de notre planète.

Maintenant, quand je jette un truc à la poubelle, je fais plus attention. Chez nous, ma mère, elle a installé des poubelles pour le plastique, le verre, pas encore le compost ! Mais surtout, je ne jette plus les trucs par terre. Des fois, je dis à mes potes qui jettent des papiers que c’est pas bien. Je dis que ça détruit la planète, et que mon robot est pas encore là pour passer derrière eux. 

 

Samy, 15 ans, lycéen, Drancy

Crédit photo Pexels // CC Porapak Apichodilok

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