Layssa 23/11/2017

Avant 25 ans, sans travail, comment je survis ?

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Quand on a 25 ans et pas d'emploi. Qu'on en cherche, qu'on se bat. Quelles solutions pour subvenir à ses besoins, et ne pas baisser les bras ? Pas des masses...

J’ai terminé mes études universitaires à 23 ans sans jamais avoir redoublé et en ayant un travail à côté de mes études. Bien obligée ! À la fin de mon Master 2, je pensais trouver assez rapidement un emploi. J’avais quand même fait plusieurs stages de quatre et six mois ! Au bout de deux mois, sans réponse, je commence à paniquer, mais je persiste. Je suis inscrite à Pôle emploi. Il parait qu’on peut être accompagné. J’ai vite déchanté : après un bref entretien pour finaliser mon inscription, on ne m’a rien proposé. Je fais partie des profils autonomes et diplômés qui n’ont pas besoin de suivi. Ne m’étant pas déclarée à temps à la fin de mon contrat (quelques heures par semaine de toute façon), je n’ai droit à aucune indemnité et me retrouve donc sans revenus.

En janvier 2017, je commence un service civique pour une durée de sept mois et cherche en parallèle des solutions pour subvenir à mes besoins à la fin de mon contrat. Sinon, comment faire pour ne serait-ce que payer mon Pass Navigo, mon forfait de téléphone et imprimer des CV et lettres de motivation pour postuler à des offres ?

J’ai de la chance, je vis chez ma mère, mais, à 24 ans, on commence à avoir envie d’être autonome, la cohabitation devient difficile, notamment à cause de problèmes familiaux importants. Mais toujours rien : pas d’entretien pour un travail suite à mes candidatures, aucune nouvelle de Pôle Emploi. Je me renseigne donc de mon côté : j’ai droit, en tant que demandeur d’emploi, à des réductions pour certains lieux culturels.

Avant 25 ans, faut se démerder

Mais pour payer mon Pass Navigo ? Il existe bien des aides pour le payer mais il faut soit appartenir à un foyer allocataire du RSA, ce qui n’est pas mon cas, soit être chômeuse (Ah ! Un espoir !)… et bénéficier à la fois de l’Allocation de Solidarité Spécifique ET de la CMU-C (raté pour moi !). Toucher cette allocation n’est possible que lorsqu’on a épuisé ses droits au chômage. Encore faudrait-il avoir bossé avant… Je me renseigne donc pour le RSA : il faut avoir 25 ans. Encore raté…

Ah ! Il existe un «RSA jeune actif» ! Je regarde alors les conditions et referme rapidement la page internet : il faut avoir effectuer un travail «pendant au moins deux ans à temps plein (au moins 3 214 heures) au cours des trois ans précédant la date de la demande ». Moi je veux bien, mais quand on était à la fac pour étudier, comment on fait pour justifier d’autant d’heures de travail ?!

Comment suis-je censée survivre sans travail?

Après toutes ces recherches administratives avec, en parallèle, mes candidatures envoyées pour trouver un CDD, un CDI ou même une mission d’intérim un peu en lien avec mes études, je finis par pousser la porte de la mission locale de ma ville. Persuadée que j’étais trop diplômée pour qu’ils m’aident, j’ai enfin eu une bonne surprise ! Non seulement ils m’ont aidée à revoir mon projet professionnel en me trouvant un stage, mais ils m’ont également aidée à payer mon pass navigo et m’ont versé une petite somme afin de m’aider à payer le strict nécessaire. Je m’en sors donc plutôt bien pour le mois de novembre 2017, mais après ?

Sans réponse de potentiels employeurs et avant mes 25 ans, comment suis-je censée survivre et mener à bien mes recherches d’emploi sans aucune source de revenus ?

Elliot était aussi trop diplômé pour être aidé par Pôle Emploi. Il a dû gérer sa recherche tout seul !

C’est vrai, je pourrais accepter un petit boulot alimentaire… C’est sûrement ce que je vais faire si ma situation ne se débloque pas rapidement, mais pourquoi n’aide-t-on pas plus les jeunes qui sortent de leurs études ?

 

Layssa G., 24 ans, stagiaire, Taverny

Crédit photo Pexels // Andrew Neel

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12 réactions

  1. Bonjour Anaëlle,

    On imagine que c’est difficile en ce moment. Il faut tenir le coup et ne pas hésiter à se réorienter si besoin !
    Il n’est jamais trop tard !
    Sinon, la période ne doit pas aider… n’hésites pas à en parler autour de toi pour ne pas te morfondre seule.
    Et tu peux me contacter à elliot[at]la-zep.fr si tu veux écrire un témoignage sur ton histoire.
    Bon courage,

    Elliot et l’équipe de la ZEP

  2. En lisant vos commentaires ça me déprime encore plus. J’en suis arrivé au stade ou même la motivation ne veut plus de moi. Pourtant j’ai un BTS, une Licence et la je suis en dernière année de Master mais rien. Je ne trouve même plus ma filière intéressante sans compter qu’on dirait que les concours se donnent un malin plaisir à me donner des gifles d’échecs. Et oui soit disant la vie devant soit mais à 25 ans je ne me sent pas vraiment vivante.

  3. Même cas bac +2 et balader à droite à gauche entre pôle emploi cap emploi activ projet et j’en passe. Ils ne servent à rien tout ces gens.
    Gardons espoir
    Courage !!
    Jeune battante de 25 ans.

  4. Vive la France. Je suis content de ne pas avoir fait d’études à la vue de vos commentaires. Ma sœur est dans la même situation que la vôtre. Elle a fait un bac +2 en communication évidemment elle n’as pas trouvé de travail car il lui faut 2 ans d’expérience.., actuellement après ces quelques petits boulots qu’elle a réussi à avoir, elle va encore faire des études (doctorat) pour devenir cette fois prof des écoles. Espérons qu’elle y trouve son compte. Me concernant je n’ais pas réellement fait d’études je n’ais même pas le brevet des collèges, tellement que je trouvais ce que j’apprenais à l’école était fait pour nous rendre moutons. J’ai décidé de compter uniquement sur moi je suis auto entrepreneur. Ca fonctionnait au début ensuite j’ai lâché. Je souhaiterais me former mais c’est comme qui dirait impossible. Tant en m’adressant à la mission locale que pôle emploi. Personne n’aide personne, les conseillers sont là simplement, à titre décoratif.. Bon courage à tous ! Ne baissez jamais les bras, si vous avez fait des études partez dans un autre pays, vous ne trouverez rien en France.

  5. Environs 7mois de travail en 6ans dans environs 10entreprises différentes, j’en suis venue a attendre, jamais pu me payer le permis, pôle emplois se gargarise du fait qu’il me convoque mais que je ne viennes pas donc c’est de ma faute, j’habite en montagne a 45 minutes en voiture de la ville. J’ai fini par devenir asocial, froid et inexpressif, raison de mes 3 derniers licenciement. Ma mère est au bout du rouleau et me met la pression tout les jours depuis 5ans, j’ai désormais des problème de cœur a cause de ça, ce qui n’aide pas à ma recherche d’emploi. Si quelqu’un aurait ne serait-ce qu’un conseil je suis preneur, j’en suis au point où même les boîtes d’intérim se foutent de ma gueule et me propose des mission a 3-4h de chez moi sans prime n’y rien (alors que je n’ai pas de voiture ) et ne me propose plus les missions au alentours….

  6. 26 ans… de retour chez papa maman après seulement 3 semaines d’indépendance. Et oui le coronavirus est passé par là. Aucun travail dans ma branche depuis ce virus, j’étais dans le transport international. Je suis diplômé, expérimenté mais rien… je ne suis pas prêt non plus de quitter le domicile familial vu les démarches administratives demandées pour la location d’un appartement : CDI, 3 mois de salaire, garants, ….
    Me réorienter ? Je suis diplômé depuis moins d’un an due à une réorientation déjà, pôle emploi me refuse donc tout financement pour une nouvelle formation. Bref vive la vie, vive la France

  7. Que faire, après 3 ans d’apprentissage en charpente, menuiserie où je n’ai pratiquement rien appris !!! J’ai manqué mon bac à 3 points ! Ensuite inscrit dans des boites d’intérim et à pole emploi, un travail d’un mois avec promesse d’embauche, ce qui était faux ! Depuis les 3 boites d’intérim où j’allais ont fermé ! Je n’ai droit à aucune indemnité. J’ai 24 ans, heureusement chez ma mère qui me loge et me nourrit, sinon je serais sdf, pour accéder à la plupart des annonces il faut 2 ans d’expérience, et très peu d’offres dans le domaine du bois. L’informatique m’intéresse, mais là aussi, aucune offre. Y a-t-il une personne dans mon cas ? MERCI D’AVANCE.

  8. J’ai 28 ans toujours pas d’emploi, on me dit que je n’est pas assez d’expérience, on doit aller de plus en plus vite c’est jamais assez, la plupart des emplois que j’ai eu ça a duré 1 à 2 semaines maximum, je survie comme je peux mais au bout d’un moment on a plus envie d’être chez ses parents

  9. Bonsoir, ce Ousmane Sissoko je suis un élève je viens du Mali, je cherche du travail depuis plus de 6 mois je n’ai pas trouvé de travail ici je cherche quelq’un pour m’aider

  10. J’aurais du faire un CAP…

  11. Je comprends Layssa et j’ai envie de vous dire continuer à ne baisser pas les bras. Et je tiens à vous rassurer : toutes les personnes diplômés qui sont en poste actuellement ont été jeunes diplômés sans expérience à la recherche d’un emploi. Comment ont-ils fait ? Il y a toute une méthodologie dans la recherche d’emploi avec notamment un CV mettant en valeur vos compétences et savoirs êtres avec des exemples qui les illustrent, une lettre de motivation/de candidature qui est en fait une proposition de services spécifique à la structure où vous postulez, la préparation d’entretien avec ce même état d’esprit et enfin parmi ce qui est le plus important l’utilisation du réseau à travers des enquêtes professionnelles pour capter la majorité des offres souterraines ou pour les offres où il y a des centaines de candidats. Si votre école a un annuaire des anciens élèves, commencez par là. Vous avez aussi l’appli « Shapr ». Il est nécessaire de connaître le bassin de l’emploi de votre région par rapport à votre diplôme. Si par exemple vous êtes diplômés en aéronautique et que vous habitez en Picardie, peut-être qu’il faudrait plutôt chercher du côté de Toulouse. Avez-vous été à l’APEC ? Ils ont des conseillers qui peuvent vous accompagner en tant que jeunes diplômés.
    Et pour répondre à Obed, oui vous pouvez tomber sur un recruteur qui va s’arrêter sur votre couleur de peau ou sur la consonance de votre nom mais pas tous.
    N’hésitez pas à vous faire accompagner dans cette démarche de recherche d’emploi pour en comprendre les codes.
    Bien à vous
    Natacha
    Conseillère en insertion professionnelle

  12. Si vous trouvez une solution … je suis preneur ! À 28ans ce n’est pas mieux et quand on est jeune, diplômé, black, avec un nom africain, on a l’impression de ramer à contre sens .

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