Je suis devenue une femme en un simple coup de reins
5h du matin. Bourrée à l’arrière d’un scooter, pleine vitesse sur l’autoroute, entre le vent glacé qui frappait mon visage et la chaleur de mon corps alcoolisé, je me sentais bien. J’ai vu pour la première fois l’heure bleue. C’était quelque chose de nouveau, une lumière particulière à laquelle je n’avais jamais fait attention. Autant dire que ce soir-là, j’en ai découvert des choses ! J’ai connu pour la première fois la sexualité. Ah oui, j’ai 20 ans.
Peur de ne pas savoir comment faire, peur d’avoir mal… Loïs appréhendait cette première fois. Et puis, avec le garçon, ils se sont laissés aller à kiffer. Inoubliable ! Faire l’amour pour la première fois, un moment magique
J’étais la dernière de mes potes. Filles comme mecs. J’avais l’impression qu’être vierge faisait partie de moi. C’était mon choix, et puis j’avais l’impression d’être plus courtisée, qu’il y avait une excitation en plus, justement parce que personne n’avait « réussi » à pénétrer en moi et dans moi. J’ai eu l’occasion de le faire avec d’autres mecs avant, mais y avait pas ce truc qui faisait que j’avais envie d’aller plus loin. C’était quand même quelque chose d’important pour moi. Important car on se souvient tous de notre première fois, qu’elle soit désastreuse ou incroyable. Je voulais en avoir un bon souvenir même si le garçon en question n’allait peut-être pas être l’homme de ma vie.
La vraie vie et la vie sous les draps… Ça n’a aucun rapport !
Ça faisait déjà un moment qu’on flirtait alors on est rentrés ensemble, chez lui. On s’est embrassés encore et encore. Des frissons, sa chaleur et puis merde j’y suis allée. Pas de galère, pas de gêne. C’était simple avec lui. Ce qui m’a fait le faire c’est qu’à un moment, je ne me posais même plus de questions : « Oui ? Non ? C’est le bon ? Comment ça va se passer ? Est-ce que ça va me faire mal ? » C’était plus ou moins évident et c’est juste arrivé. Pourtant, on est pas ensemble, il ne m’a rien promis et n’a rien fait pour. C’est sûrement son honnêteté, et la sincérité qui se dégageait de lui qui m’ont mise en confiance. Avant ça, quand mes potes parlaient de cul, je savais pas quoi dire. J’avais vécu des choses, mais futiles par rapport à ce dont ils parlaient. Du coup, je me taisais, j’étais même un peu gênée et frustrée de pas pouvoir rentrer dans les discussions. Surtout à notre âge. Les mecs parlent de meufs et les meufs parlent de mecs. Moi, j’ai pas eu de vraie relation, je suis jamais tombée amoureuse et j’avais même idéalisé cette « première fois » en me disant que ça devait être avec « the » mec alors que je l’ai juste fait avec « un » mec. C’est comme ça qu’il se décrit, « juste un mec ». Aujourd’hui, je peux en parler. C’est cool et beaucoup moins frustrant, mais je me vois pas coucher avec quelqu’un d’autre, j’aurais l’impression de refaire ma première fois.
Gênante, bizarre, naturelle ou encore à découvrir, le sexe, la première fois, tout le monde s’en souvient ! Des lycéens de Cormeilles-en-Parisis évoquent ce moment assez crûment mais avec lucidité.
Ça m’a aussi paumée, j’ai kiffé puis regretté. J’ai même cru que forcément j’allais tomber amoureuse de lui, du coup, j’ai eu peur. Je pense que c’est normal de passer par toutes ces émotions. Finalement, le fait de découvrir le sexe avec lui, c’est archi marrant, parfois ça fail mais on se tape des barres et c’est ça qui me plaît. J’ai pas peur d’être ridicule ou de faire mal les choses. Parfois je me redécouvre aussi. Je n’ai plus l’impression d’être dans la vraie vie, mais dans un univers parallèle où je laisse mon corps vaquer à ses envies et je trouve ça incroyable de vivre cette sensation. Une amie m’a dit qu’après avoir couché avec son mec elle avait découvert une autre facette d’elle-même. Elle qui était timide dans la vraie vie se laissait aller pendant qu’elle couchait avec son mec. J’ai ressenti ça. La vraie vie et la vie sous les draps… Ça n’a aucun rapport ! J’ai l’impression d’avoir aussi grandi, que mon innocence est partie. J’ai des responsabilités par rapport à ça, je redoutais un peu ce moment et finalement, ça a été libérateur. Je suis passée de ma vie d’ado paumée à ma vie de jeune femme en un simple coup de reins.
Célia, 20 ans, étudiante, Paris
Crédit photo Pexels // CC nappy
son histoire est une belle histoire je ne peux pas dire grand chose je suis comme elle à 19 ans.