Toulouse-Paris… pour l’emploi, c’est un aller simple

J’ai obtenu mon diplôme d’assistante de service social en juillet 2013. J’étais soulagée. Fin des études, l’envie d’être indépendante et d’exercer enfin ce métier choisi.

J’avais déjà tout préparé, tout anticipé, avant même d’avoir mon diplôme en poche. J’avais sondé mes référents de stage, envoyé quelques candidatures spontanées, mais sur Toulouse on m’avait prévenue : les postes disponibles sont quasi inexistants. C’est le réseau qui importe !

Effectivement les filles de la promo qui ont trouvé tout de suite un poste avaient dans leur entourage des personnes aux bras longs, des élus ou une assistante sociale dans la famille. Mais pour la majorité d’entre nous la chasse au premier emploi démarrait…. Et ce n’était pas gagné !

Direction Paris pour trouver un job

Sans réponse à mes quelques essais de candidatures, je me suis décidée à partir en région parisienne. Entre un poste à Limoges et à Paris, il n’y a pas photo en termes de vie sociale ! La capitale me faisait davantage rêver. A Paris, il y a toujours une personne que tu connais et des concerts à faire, des endroits à découvrir !

Me voilà partie.

J’ai tout de suite décroché un remplacement en CDD de trois mois à Poissy, dans les Yvelines (78). Je créchais alors chez ma sœur.

Puis, tout s’est enchainé pour moi. Un CDI à mi-temps à Saint-Ouen, avec un job de pionne en parallèle au collège de Pantin. Je me rapprochais de Paris. Puis, mon CDI s’est transformé en temps plein. Un vrai parcours sans faute !

J’avais des nouvelles de la province. Mes anciennes camarades galéraient. Un an, voire plus, comme nounou ou un premier CDD à temps partiel à perpette les oies après plus d’un an de recherche… Au bilan : des frais d’essence importants et une perte de confiance en soi.

Zéro réseau, zéro offre

Je me suis installée à Paris. J’ai fait de belles rencontres. J’ai eu accès à une vie culturelle débordante et me suis nourrie de diverses expériences professionnelles.

Mais à présent, j’aimerais retrouver la ville dont je suis originaire.

Toulouse, c’est l’accent chaleureux du sud, le soleil, la famille, les amis d’enfance, les festivals de cinéma, la musique, Rio loco, les tapas.

C’est revenir aux choses simples à échelle plus humaine que Paris. Ne pas courir tous les matins après la ligne de métro 13, mais profiter à vélo d’un air plus frais. Partir randonner chaque weekend, cultiver mon jardin. Impossible à Paris !

Pour cela, je dois repartir à zéro.

Zéro réseau, zéro offre parue sur les sites concernant la région Midi Pyrénées. Je repère de temps à temps des offres de remplacement dans le Gers, le Tarn-et-Garonne mais aucun dans ma Ville rose.

Pourtant, un évaluateur m’a fait remarqué qu’avec des expériences dans le 9-3, j’avais un CV en or dans le secteur et un emploi assuré en province… J’attends.

Tiphaine, 28 ans, chargée de vie résidentielle, Saint-Ouen