Étudiante étrangère, j’ai mes proches dans la poche !
Après avoir embarqué du Congo pour la France l’année dernière, j’ai eu vachement du mal à prendre mes racines et à suivre le rythme de cette grande société. Je n’étais pas prête pour m’ouvrir à ce nouveau monde beaucoup trop grand pour moi. Mais malgré le fait de ne pas avoir mes proches près de moi, je les avais dans ma poche, dans le téléphone.
Lors de ma première nuit dans mon nouveau foyer, j’ai halluciné sur le fait d’être partie loin de ma maison, de mes parents, des commérages, de mes amies et de nos aventures. Même si je croyais m’être préparée pendant des mois à la séparation, je ne l’étais pas vraiment. Mon « nouveau Congo », la France, était plus froid, l’ambiance n’était pas la même. Ici, le temps passait super vite. Quand je devais me lever à 6h15 pour sortir, j’avais juste le temps de cligner des yeux pour qu’il soit déjà 8h. J’avais l’impression d’être à la ramasse. Et le fait d’avoir tous ces retards a fini par m’angoisser et par me faire me remettre en question. Pourquoi je ne rentrerais pas à la maison auprès de ma famille ?
Face à l’augmentation des frais d’inscription, aux refus de dossier, et au manque de logements, des étudiants étrangers de l’université de Nanterre ont créé un collectif pour s’entraider et espérer pouvoir étudier en France.
« Nous avons parfois l’impression d’être incompris. Tout ce que nous voulons, c’est juste étudier et apprendre » : en France, la difficile rentrée des étudiants africains https://t.co/TLd5PCoBxA
— Le Monde Campus (@lemonde_campus) 23. September 2019
Mais en rentrant le soir, en me connectant à WhatsApp ou Messenger, je retrouvais le sourire complet : mes parents et mes amies au bout du fil avaient l’air beaucoup plus présents pour moi. Je les voyais là, devant moi, en train de m’informer des dernières news du pays, les dernières réunions de famille, de toutes les nouvelles tendances et des nouveautés du songui songui (commérages).
Je me suis toujours demandé comment faisaient toutes ces personnes qui, loin de leur famille et de leurs amis, devaient garder le moral. Écrire une lettre et attendre des mois pour avoir une réponse ne devait pas être très pratique pour les deux interlocuteurs.
Internet m’a aussi aidée à apprécier ma nouvelle vie
Bien que le manque se fasse toujours ressentir, il a fallu que je sorte de ma coquille. Il fallait vraiment que je m’adapte ! En plus, après avoir entendu toutes mes plaintes, ma mère m’a dit que je devais me faire à ma nouvelle vie car je ne pouvais pas retourner à la maison sans avoir atteint mon objectif : celui d’avoir mon diplôme de fin d’études. Et c’est à ce moment qu’internet est encore entré en jeu et est devenu pour moi une arme me permettant de pulvériser toutes les barrières m’éloignant de mon « nouveau Congo ».
J’ai pris l’initiative de m’inscrire à des salons, des colloques et de m’ouvrir aux nouvelles choses qui m’étaient offertes et qui se sont révélées bien mieux que ce que je pensais. Au travers des forums et des salons comme celui de l’Étudiant, j’ai fini par faire de nouvelles connaissances, à avoir de plus en plus d’éclaircissements concernant la culture française et la vie en France, pour mieux m’adapter et évoluer. J’ai aussi assisté à plusieurs événements organisés par mon école (bal de fin d’année, remise de diplôme, sorties scolaires…).
Internet, ça ne sert pas qu’à communiquer. Lucas dans sa cité on ne fait pas de piano, alors il a appris sur internet !
Grâce aux réseaux sociaux et à internet, j’ai fini par trouver le remède à tout : l’angoisse, l’ennui et les malaises causés par la séparation et la distance. J’ai pris mes marques et je garde en tête mon objectif. Internet a été la porte d’accès entre mon « nouveau Congo » et moi.
Exaucé, 18 ans, étudiante, Lognes
Crédit photo Unsplash // CC Meghan Schiereck
Quelques années plutôt j’ai réussi à me faire une place dans mon « nouveau CONGO »
Idem pour nous qui sommes loin de vous et merci à toi.
Tokoosss !
Félicitations continue dans ta matière crise courage j’ai confiance
C’est difficile de rester loin de nos familles et amies ,
Force à toi et beaucoup du courage.
C’est trop vrai ce que tu viens de nous relater, nous traversons tous cette période qui est assez complexe, mais heureusement que nous avons l’internet qui nous permet de garder le moral en rendant les notre plus près de nous.
Très touchant !
Belle plume, force à toi..
Félicitation à toi et je suis très fière de toi continue d’être toi même
je suis heureuse et fière merci pour votre j’espère que ça aidera d’autres personnes