Est ce que grandir c’est perdre en passion ?
Dans la petite corbeille en osier posée à l’entrée de la chambre dans laquelle j’ai grandi, mes chaussons de danse sont toujours là. C’est l’endroit où je les déposais après chaque répétition pour les aérer avant de les remettre dans leur étui et de les emporter à la danse.
Qu’est devenue l’adolescente prête à tout pour vivre sa passion ?
De temps en temps, l’envie me prend de les chausser à nouveau. Je les porte quelques minutes mais… mes pieds n’ont plus la même force, mon envie est moindre, le lieu ne s’y prête pas. Alors très vite, déçue par la tentative avortée, je me résous à la réalité : ces chaussons appartiennent au passé.
Les souvenirs sont pourtant toujours vifs… J’entends encore le bruit de la porte de la salle que j’ai si souvent ouverte, je sens l’odeur du parquet que j’ai tant foulé, je vois les bancs du vestiaire sur lesquels je discutais des heures avec mes copines de la danse. Ces souvenirs représentent tout un pan de mon enfance…
Mais aujourd’hui, qu’est devenue la Maud que j’étais alors ? Cette adolescente impétueuse, prête à tout pour vivre sa passion. Prête à rentrer en conflit avec ses parents qui critiquaient sa dévotion pour ce sport, prête à subir les foudres de son petit copain qui estimait qu’elle n’avait pas assez de temps à lui consacrer, prête à nier son propre corps qu’elle ne cessait d’abîmer… Cette Maud qui, en dépit de toute rationalité, de tout esprit critique, de toute mesure, consacrait plus de 10 heures chaque semaine à danser, à donner au-delà des limites qu’auraient voulu lui imposer son corps, son esprit, sa famille, et ses amis. Avec une persévérance sans faille. Sans jamais douter.
Je suis empêtrée dans les « à quoi bon ? »
Que me reste-t-il de cette capacité à m’engager, au point, s’il le fallait, de tout sacrifier ? Existe-t-il aujourd’hui une telle conviction capable de m’animer, qui me donnerait tous les matins la force et la volonté de me lever ? Un combat pour lequel je pourrais à nouveau me battre, encaisser les coups sans même les sentir ?
Je suis tiraillée entre mon besoin criant de m’engager et le manque d’engouement pour une cause en particulier. Trop mesurée, je ne suis jamais sûre qu’un combat vaille la peine d’être mené. Envahie par d’incessantes questions, tiraillée par de trop multiples options, nuançant toutes mes opinions, empêtrée dans les « à quoi bon ? », je me retrouve souvent incapable de passer à l’action.
En grandissant, j’ai gagné en complexité, en capacité à réfléchir, analyser, interroger, mais dans le même temps, j’ai perdu en enthousiasme et dévouement. Comment réconcilier ces deux aspirations ? Car, au fond, je suis toujours à la recherche de cette étincelle qui, telle une évidence, me donnera l’envie d’enfiler à nouveau mes chaussons de danse.
Maud, 21 ans, étudiante à l’Essec, Paris
Crédit photo Pixabay
Bonjour,je m appelle Adèle et j étais anorexique il y encore quelques mois . Je fait de la danse depuis que j ai 3 ans j ai toujours aimé ça et à maintenant 13ans ma passion pour la danse s’est perdu . Pendant mon anorexie mes deux professeurs de danse m’ont énormément aidé et m’ont aussi soutenu. Mais j ai aussi eu d autres problèmes car ma seul motivation et donc ma seul raison de vivre était la danse . Maintenant je veux continuer,je veux retrouver cette passion et cet amour pour ce sport mais je n’y arrive pas . Pourtant, j’ai réussi cette année a monter dans le niveau supérieur sachant que nous étions seulement 2 a monter. J en ai pleuré mais je ne savais pas si c’était de la joie et je crois que j ai besoin que l on m aide à raviver cette passion.
Bonjour,je m appelle Adèle et j étais anorexique il y encore quelques mois . Je fait de la danse depuis que j ai 3 ans j ai toujours aimé ça et à maintenant 13ans ma passion pour la danse s’est perdu . Pendant mon anorexie mes deux professeurs de danse m’ont énormément aidé et m’ont aussi soutenu. Mais j ai aussi eu d autres problèmes car ma seul motivation et donc ma seul raison de vivre était la danse . Maintenant je veux continuer,je veux retrouver cette passion et cet amour pour ce sport mais je n’y arrive pas . Pourtant, j’ai réussi cette année a monter dans le niveau supérieur sachant que nous étions seulement 2 a monter. J en ai pleuré mais je ne savais pas si c’était de la joie et je crois que j ai besoin que l on m aide à raviver cette passion.
Bonjour Raphaël. J’ai lu ton article. J’avais oublié le nom de ce site.
Je pense qu’il faut se battre pour sa passion. Raphaël tu m’a l’air prêt pour t’en sortir et changer ta situation. Ou en es-tu aujourd’hui ?
Moi actuellement enceinte je danse rarement et je ne fait pas de sport non plus à part la marche car je ne suis pas a5 l’aise actuellement. Mais je sais qu’une fois que mon bébé sera là je reprendrai la danse. C’est pour bientôt. D’ici 3-4 mois j’espère avoir repris des cours de danse. Je vais aussi reprendre le sport avant. Je vais faire en fonction de ma nouvelle vie avec mon bébé. Mais il me tarde tellement de reprendre sérieusement que je vais m’organiser pour ! J’ai 28 ans je suis encore jeune et je compte bien en profiter !
Dsl pour les fautes.
Pour ce passage : « J’ai vu un des petites pauses » je voulais dire que j’ai fait des petites pauses.
Je pense que vous m’avez comprise .
Et j’espère que vous aller retrouver votre passion !!
Super ces histoires de danse.
Je pense qu’il ne faut jamais lâcher et que la vie réserve toujours des surprises ! Il ne faut pas avoir peur d’essayer des nouveaux styles de danse… Pour toi Raph la reprise sera peut-être l’occasion de revenir plus fort !! J’ai aussi fait beaucoup de danse 10 ans de danse avec la même prof, un échappatoire, une thérapie, la danse c’était tout pour moi et je ne sentais vraiment vivante ! Ensuite j’ai été à la fac, j’ai grandit j’ai découvert de nouvelles choses j’ai voulu tester de nouvelles danses ( à la base j’avais une base classique contemporain jazz et j’avais fait 3 ans de dancehall ) et j’ai essayé de faire les mêmes danse mais ce n’était pas comme avec ma prof le lieu n’était pas top… Voilà je pense quon la tous dit mais en même temps qu’on kiff danser on développe comme un attachement du lieu des personnes et de/du prof qui deviennent si précieux. On c’était tellement habitué à tous ça. C’était un rythme, chaque semaine. Une routine. Mais en même temps il n’y a jamais de routine dans la danse. Je me souviens temps des samedi quand je passais 4h à la danse, quel bien cela me procuré ! C’était extraordinaire la meilleure des sensations ! Franchement le temps passe et ça me manque beaucoup ! C’est comme si j’étais passé à côté de quelque chose. Alors moi je n’ai pas arrêté j’ai fait la fac plusieurs années et j’ai réussi à faire 1 à 3 cours par semaine. J’ai appris nos danser orientale et l’Afro depuis. Mais voilà les années passent et il n’y a plus la même euforie pour les gala de danse plus la même intensité. Tu l’a dit Maud mais voilà avec le temps on se pose plus de questions on veut tout simplement construire sa vie ! Mais rien n’est jamais trop tard. Vous pouvez trouver petit à petit des personnes qui aime la même danse que vous, former un groupe, continuer à bosser, partager. Ce sera sûrement différents mais c’est normal nous évoluons tous et la vie est faite de changements perpétuel surtout à des période. Voilà ma vision. Aujourd’hui j’ai 27 ans. Et je fait une petite déprime et je me dit que la danse pourrait arrangé ça. Mais elle n’arrangera pas tout je commence à bien me connaître et mes besoins ce n’est pas just la danse. Ce que je veux dire c’est qu’il ne faut pas tout miser sur la danse je pense. Par exemple je compte voyager à l’étranger car je sais que j’ai terriblement besoin de changer d’air et si j’ai l’opportunité de faire des cours avec ma prof d’avance. Et bien j’irais dans me poser de questions ! Ne pas trop se poser de questions !! Il faut se lancer ! N’ayez pas peur. Maintenant je privilégie une danse en particulier pour vraiment progresser dans ce style et être au top ! Comme un défis. J’espère y arrivé car je part pour plusieurs mois à l’étranger. En fait je ne vois que le positif dans tout ça. J’ai vu un des petites pauses mais au final la danse ma toujours accompagné dans ma vie et je sais que je vais continuer quoi qu’il arrive à danser.
J’espère que vous aussi vous aller vous épanouir par la suite et que vous aller réussir à retouver ma passion. Bonne chance à nous alors ! Et merci pour votre partage.
Emma.
(Pardon pour l’orthographe, quant à la rédaction, osef, on est pas la pour sa 🙂 ) Salut. Merci pour ton article. Je me suis reconnu. Je m’appelle Raphael (homme) j’ai 20 ans. J’ai commencé la danse en CM2 dans une mjc avec un pote. La prof était la directrice d’une école de danse. Je suis allé dans son école: 1h de cour par semaine et sa m’allait très bien (hip-hop).Mon ami est parti au bout de 2 ans mais moi j’ai continué. Plus les années ont passés, plus je me suis investis, je suis devenu un des meilleurs éléments de l’école. J’ai fais des compètes en groupe (3eme championnat d’europe) et j’ai ajouté des flèches à mon arc en pratiquant hip-hop,dancehall,jazz,classique,krump, et des stages donc un peu de ragga, street ragga, afro etc etc dans plusieurs écoles… Tout cela pour dire que j’ai vraiment beaucoup pratiqué et bcp de style. A 19 ans, après avoir passé un bac ES, j’étais dans 2 crews et je faisais genre 12h par semaine minimum. Le covid est arrivé et putain j’étais content car j’en avais marre de prendre des cours j’avais envie de ne plus rien faire. C’est ce que j’ai fais. Je fumais de la weed (même avant a partir de 18ans), je regardais des séries et sa m’allait (vous pouvez me jugez oui, ne faite JAMAIS sa mdr). Plus sérieusement, je n’ai pas subit le confinement, c’était les vacances pour moi. Mais voila, j’ai arrêter. J’ai trouver du taff en septembre et j’ai bosser. Je suis ensuite tombé en dépression et j’ai décidé là, ces vacances, de reprendre les études. Je suis donc en 1ère année de bachelor là pour cette saison. On en arrive à ce qui est important: Je suis malheureux, j’essaie d’être positif et solide mais sa ne tiens jamais vraiment. J’ai arrêté la fume, je me remet au sport sérieusement, je mange correctement, je ne me couche pas trop tard etc, je suis archi motivé à m’en sortir. J’essaie de reprendre la danse mais voilà, comme toi: « mes pieds n’ont plus la même force, mon envie est moindre, le lieu ne s’y prête pas » , je ne kiffe plus. Je suis complètement perdu, peut être que je dois lâcher l’affaire, mais peut être pas! J’ai tellement bossé!… Et j’étais bon la dedans!…Et je n’ai jamais été aussi heureux ! Bref, je vais essayer de retourner en cours, de revoir les trucs qui me faisais kiffer avant, de revenir dans le délire que j’aimais tant. Reprendre des cours.. Peut être développer une nouvelle vision de la danse pour re kiffer, car je ne me sens plus du tout vivant sans cela, je n’ai plus envie de rien, à tout les niveaux. Mais je me dis que si j’arrive a re aimer la danse, plus jamais elle ne partira, plus jamais je ne serai aussi malheureux et je deviendrai peut être très très fort… Je ne sais pas, je suis complètement perdu, et ton article me donne envie de me battre pour cette cause alors merci. Je compte revenir sur ce site pour vous raconter la suite de cette histoire, et j’espère qu’il y en a une… Contactez moi pour me raconter la suite de votre histoire svp, où en êtes vous aujourd’hui? J’ai besoin de tout l’aide possible, je veux y arriver. Mon email: raphael.era6[at]gmail.com Merci d’avance. Cordialement, bon continuation
Salut. Merci pour ton article. Je me suis reconnu. J’ai commencé la danse
Bonjour, je me reconnais dans votre cas et je vous remercie d’en avoir témoigné ici. Pour ma part j’ai eu dix-huit ans il y a quelques mois et même si ce n’est pas à proprement parler un âge adulte (en termes de maturité en tout cas), je suis désormais incapable d’aligner la moindre phrase, comme je le faisais de 7 à 17 ans. Je n’arrive plus à me confier par écrit, ni à inventer des univers imaginaires : j’ai perdu le coup de main ainsi que le goût à pratiquer une activité qui m’était innée lors des moments d’inspiration, et pour le reste du temps, naturelle. Je me sens démunie et inutile. L’âge adulte me répugne…
J’adore !