Mineur isolé : ma famille d’accueil, ma nouvelle famille
Bouba a été renvoyé dans la rue après être allé chercher de l’aide au commissariat. Ousseni n’a pas été reconnu mineur à son arrivée en France. Pourtant, ils avaient moins de 18 ans, et ils étaient seuls, sans adulte à leurs côtés.
Selon la loi, l’aide sociale à l’enfance doit protéger toute personne mineure, quelles que soient sa nationalité et ses conditions d’arrivée sur le territoire. Dans les faits, des mineur·es isolé·es dorment dans la rue, parfois pendant des mois. La Défenseure des droits déplore dans un rapport datant de janvier 2022 que ces jeunes sont trop souvent « perçus comme des étrangers en situation irrégulière, comme des majeurs, voire comme des délinquants, avant d’être considérés comme des enfants en danger ». Associations et citoyen·nes prennent alors le relais de la protection de l’enfance, pour leur offrir un toit et parfois, la chaleur d’un nouveau foyer.
Bouba a atterri un peu par hasard chez un couple qui l’a pris sous son aile. Aujourd’hui, il les considère comme sa famille.
Ousseni et Bassaro, eux, ont chacun été recueilli par une femme. Le premier part en vacances avec elle et la considère comme sa mère, le second a découvert Paris et la langue française avec celle qu’il appelle toujours « Madame Victoire ».
La rédaction
1/2 Ils m’ont dit de faire comme chez moi
Bouba est arrivé en France à 16 ans. En attendant sa prise en charge par l’aide sociale à l'enfance, il a été accueilli par un couple. Sa nouvelle famille.
2/2 Delphine, c’est comme ma mère
En arrivant à Paris, Ousseni et Bassaro ont été recueillis par deux femmes qui ont changé le cours de leurs vies.