Maria C. 20/12/2024

2/2 Maquiller ses scrupules

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Les réseaux sociaux et ses contenus poussent Maria à la surconsommation. Elle additionne les produits cosmétiques dont elle n’a pas toujours l’utilité.

Quand j’étais au collège, je me maquillais souvent. Je suivais sur TikTok des créatrices de contenus qui faisaient de la pub pour des cosmétiques. J’allais donc en acheter et je suis tombée dans une espèce de dépendance.

J’avais beaucoup d’acné et je cherchais des produits qui pourraient faire partir mes boutons ou les cacher. Des anticernes par exemple. Dès que je voyais quelqu’un sur les réseaux faire de la publicité pour un produit quelconque, j’allais directement l’acheter. Alors que je ne connaissais ni la marque, ni la personne qui avait fait de la pub.

De même pour le maquillage. J’adorais (j’adore toujours en fait) les maquillages artistiques. Quand je voyais une makeup artist sur TikTok ou Instagram qui avait une palette que je trouvais belle, j’avais tout de suite très envie de me la procurer. Comme ça coûte cher et que le fait de surconsommer est mauvais pour l’environnement, j’essayais d’attendre quelques mois avant de l’acheter. Mais d’autres produits sortaient en même temps… et ça me faisait une liste d’achats à un prix exorbitant.

Céder à la tentation

Quand je « cédais à la tentation », j’avais une part de satisfaction d’avoir pu me procurer ce que je voulais et une part de scrupule par rapport à l’écologie. Même si j’essayais d’aller vers des marques bio et fabriquées en France.

Une fois que j’avais ce que je voulais, un mascara par exemple, je l’utilisais pendant une semaine et après il restait dans mon placard et ne servait plus à rien. Quelques mois plus tard, je me rendais compte que je ne l’utilisais plus et qu’il ne m’intéressait pas, et je m’en voulais de l’avoir acheté.

Il y a quelques mois, j’ai arrêté d’aller sur les réseaux sociaux pour essayer d’être moins souvent sur mon téléphone. Je tombe donc sur moins de publicités tape-à-l’œil. J’ai remarqué que quand j’achetais un livre, ça me procurait beaucoup plus de satisfaction qu’un produit de maquillage. Depuis, j’essaie de faire des économies et de me désabonner des créateurs qui incitent à acheter.

Maria, 15 ans, lycéenne, Paris

Crédit photo Pexels // CC Suzy Hazelwood

 

Slash Du clic au déclic, récit 1/2 : Consommaddicte

Pour Orlane, le shopping est un loisir comme un autre. Elle aime acquérir de nouvelles choses et change régulièrement la décoration de sa chambre. L’écologie, ce sera pour plus tard.

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