

Screen ton porc
Le harcèlement sexuel ne se cantonne pas à la rue. Très présent à l’école, au travail et dans l’entourage familial, il prolifère aussi en ligne. 75 % des jeunes filles auraient déjà reçu une image à caractère sexuel sur leurs réseaux sociaux sans l’avoir sollicitée, selon une étude anglaise. Cette pratique est même assimilée à un acte d’exhibitionnisme. L’auteur encoure un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende selon le Code pénal. Et si la victime est mineure, la peine monterait à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende. Dans les faits, cela ne décourage pas les hommes – jeunes et beaucoup moins jeunes – de s’y adonner. Des millions de femmes se voient demander des photos dénudées ou reçoivent des photos de pénis.
Mina est l’une d’elles. À 13 ans, elle a reçu une « dick pic » d’un garçon de sa ville. Après en avoir parlé à sa sœur, toutes deux l’ont menacé de l’afficher sur les réseaux.
Lisa, elle, a subi des attouchements sexuels à l’âge de 14 ans avant de se faire insulter quatre ans plus tard sur Snapchat. À chaque fois, ces agressions sont le fait d’hommes bien plus vieux qu’elle.
La rédaction

1/2 La riposte anti-nudes
Un garçon a demandé des nudes à Mina sur Snapchat. Elle a fait des captures d'écran de ses messages. Affiché, il a disparu de son réseau. Mina, elle, en a tiré une petite leçon de féminisme.

2/2 « Un daron m’a traitée de pute sur Snap »
Depuis ses 14 ans, Lisa subit les avances, agressions et insultes d'hommes plus âgés qu’elle. Certains ont deux ou trois fois son âge.