« T’es nul·le ! »
Elles sont deux sur trois. Deux personnes ayant pratiqué une activité sportive au cours de l’enfance sur trois ont subi des violences psychologiques dans ce cadre. C’est ce que révèle une étude réalisée dans six pays européens en 2021. Insultes, humiliations, remarques blessantes et dévalorisantes restent monnaie courante dans les clubs de sport, et la deuxième édition du baromètre de la Fondation pour l’enfance sur les violences éducatives ordinaires, publiée le 6 juin dernier, nous apprend combien elles sont encore trop souvent banalisées. 36 % des parents estiment qu’un·e enfant doit ressentir une pression régulière afin de se dépasser dans son sport. Et un tiers d’entre eux pensent même que les violences psychologiques ou verbales, voire physiques, exercées par un entraîneur ou une entraîneuse sur un·e enfant sont acceptables si cela peut lui permettre d’atteindre un haut niveau.
Sena, 17 ans, a décidé d’arrêter la gymnastique après des années de pratique. Les critiques répétées de sa coach et ses cris ont eu raison de sa motivation. Dans le club de football de Ryan, les reproches et les insultes fusent entre joueurs, surtout à l’égard de ceux qui sont considérés comme « nuls ». Sous le regard indifférent des entraîneurs : ils ont vécu la même chose avant eux.
La rédaction
1/2 « Être très dure, c’était la méthode de ma coach »
Sous pression au lycée, Sena considérait les cours de gymnastique artistique comme son refuge. Jusqu’à ce qu'elle monte en niveau, et que les remarques de sa nouvelle coach la blessent et la découragent.
2/2 « Les insultes, c’est commun »
Dans le club de football de Ryan, les joueurs considérés comme « nuls » subissent particulièrement les insultes lancées entre joueurs. Sous le regard indifférent des entraîneurs , qui ont vécu la même chose avant eux.