Accro à YouTube, j’assume !
Je jette mon sac sur mon lit en soupirant avant d’enlever mes écouteurs, juste le temps de troquer mon sweat pour un t-shirt. Je descends les escaliers et, tout en goûtant, je me mets à regarder les vidéos de mes abonnements YouTube. L’activité qui occupe le plus mon temps ! Je dois y passer au moins 3 ou 4 heures par jour ! Je continue, tout en mangeant, à m’abreuver de toutes ces vidéos : en 40 minutes à peine, sont passés dans mes oreilles de l’anglais, du français et même de l’espagnol. En 40 petites minutes, j’ai pu voir les rues de Tokyo, rire devant une vidéo de gaming, en apprendre plus sur la musique metal, m’émerveiller devant de magnifiques plans au drone ou rêver sur le quotidien d’une jeune fille dans son lycée anglais.
Le web donne accès à tellement d’informations sur tant de sujets, aussi divers et complexes que le monde réel. Évidemment, c’est la porte ouverte à tous les excès, au meilleur comme au pire, mais Internet c’est aussi ce que nous en faisons.
Avec Youtube, on ne voit pas le temps filer
Je cligne des yeux, reprenant mes esprits après ces réflexions. Je jette un œil agacé à la pendule et remonte à l’étage pour m’engouffrer dans le bureau. Le problème avec YouTube, c’est qu’on ne voit pas le temps filer ! Inutile d’ailleurs de préciser que les vidéos n’ont pas cessé de tourner. Je ferme pourtant l’appli au profit de ma musique. Je déballe mes affaires et je m’attèle à mes devoirs. Les minutes défilent et la motivation, éphémère, cède bientôt la place au découragement. Allez… Juste une petite pause !
L’appareil vibre, une notification : un live de Sora, un de mes youtubeurs préférés ! Je clique sur la vignette et j’observe le vidéaste jouer à divers jeux vidéo en rigolant à ses blagues. Quand le direct s’achève, il est déjà tard. Tant pis, je ferai le reste de mes maths après avoir mangé. La soirée se poursuit et au moment de rejoindre mon lit je m’aperçois qu’il me reste du travail à rendre pour demain. Je me décide à le faire, distraitement, toujours branchée à mon téléphone.
Une véritable ouverture sur le monde, même bloquée chez moi
Je ne peux pas nier que l’heure de mes couchers est plus reculée depuis que j’ai accès à Internet. Mais si j’y passe autant de temps, c’est que j’y ai trouvé une véritable ouverture sur le monde et même bloquée chez moi, je peux apprendre et être en contact avec des pays à l’autre bout de la Terre. J’y trouve toutes sortes d’informations, mais surtout d’opinions différentes qui éveillent et construisent mes idées, ma culture personnelle.
On le sait, Internet prend beaucoup de places dans nos vies. Pour Gustave, c’était la maladie d’Instagram ! Et il a voulu décrocher.
Sans Internet, je n’aurais pas découvert une bonne partie des choses que j’aime aujourd’hui. Surtout la musique. C’est en voguant sur le web que j’ai trouvé mes groupes préférés et que je me suis forgée une culture musicale. Avant on devait attendre que la musique vienne à nous, alors que maintenant, on a accès à des milliards de chansons librement, des films, des séries, et mêmes des livres !
Je lance le moteur de recherche. J’ai pu découvrir bon nombre de mes personnalités favorites à travers les réseaux sociaux et YouTube. Des gens que l’on appelle même influenceurs, car capables de faire passer des idées au plus grand nombre, en bien ou en mal d’ailleurs. Cette liberté d’expression le différencie des autres médias : la parole n’est plus gérée par une élite, une minorité, mais est accessible à tous.
Morgane, 15 ans, lycéenne, Dijon
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