Paris – Marseille, la battle
Chaque été, je pars en vacances à Marseille. C’est le soleil, la plage, les glaces, la bronzette… les vacances, quoi ! On y retrouve chaque année les mêmes personnes : la famille qu’on n’a pas vue depuis longtemps et la petite bande de potes.
Le « problème », c’est qu’on est Parisiens. Et si je dis que c’est un problème, c’est parce que depuis le temps qu’on se connaît, lors de chaque été passé à Marseille, il y a toujours un moment où la confrontation « Paris contre Marseille » revient sur la table. C’est le sud contre le nord, la ville de province contre la capitale… Mais c’est vraiment différent de côtoyer ça de plus près !
Chaque année, on fait face à ce fameux accent du Sud. On ne se prive jamais de se moquer d’eux en les imitant, comme lorsqu’ils prononcent le « ô » de rose. Nous aussi, on doit avoir un accent… Mais pas de notre point de vue !
Le sujet le plus sensible : PSG-OM
Eux, ils ripostent en critiquant nos manières d’être et nos airs hautains de Parisiens. Alors on surenchérit en les charriant sur leurs expressions. Vous savez, des choses comme « gâté », « y’a dégun », « tarpin », « eh mercé », « tu m’emboucanes »… Eux, bien sûr, ils défendent fièrement leurs expressions, ils disent que cela les rend uniques. Mouais…
Le sujet le plus sensible, ça reste toujours PSG/OM. Alors là, on perd tout le monde. Osez dire à un Marseillais que l’OM est un club nul et vous en avez cinq cents autres qui surgissent. On a le sang chaud dans le sud ! Et on est là à défendre nos équipes corps et âmes, même moi qui ne suis pas intéressée par le foot…
Bref, avant que la situation ne finisse en bain de sang, on décide généralement de stopper la conversation et de retourner à nos amitiés. Après tout, on se connaît depuis toujours et on passe du temps ensemble pour profiter. Pourquoi se prendre la tête avec des bêtises pareilles ? Marseillais, Parisiens, on finit par s’en foutre et par reprendre nos délires habituels. Et là, souvent, mon frère rancunier lâche un « avec votre Jul là… » et c’est reparti !
Margot, 15 ans, collégienne, Paris
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