Charlotte L. 12/06/2025

Battue par sa belle-mère

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Lorsqu'elle est chez son père, Charlotte subit les moqueries et les coups de sa belle-mère et de sa demi-sœur. Un jour, elle appelle le 119.

La maltraitance a toujours été présente dans ma famille paternelle. Dès l’âge de 6 ans, j’ai subi de la violence de la part de ma belle-mère et de ma demi-sœur. Au début, c’étaient des moqueries et des critiques tous les jours, du style « grosse vache », « Calimero » ou encore « Droopy ». Au fil des années, ça a empiré. À partir de la troisième, j’ai commencé à subir aussi des violences physiques : étranglement, coups…

J’étais mise à l’écart parce que je suis en situation de handicap. Je suis atteinte de tics nerveux, de dyslexie, de dysorthographie, de dyscalculie, de dyspraxie, de troubles du spectre autistique et d’un trouble du stress post-traumatique. Je suis aussi épileptique.

C’est arrivé qu’on me prive de repas parce que j’étais soi-disant grosse. Un jour, ma demi-sœur a commencé à me frapper lors d’une dispute. Je l’ai repoussée gentiment. Elle a alors commencé à hurler. Ma belle-mère est montée et m’a attrapée par le bras. J’essayais de résister de toutes mes forces, mais elle avait plus de force que moi. Elle m’a violemment jetée au sol et m’a dit d’un ton énervé : « Relève-toi, tu n’es pas un chien ! » Je me suis mise à pleurer et à culpabiliser.

Frappée pour un pain au lait 

Un matin, j’ai mangé un pain au lait au lieu de céréales. À peine rentrée le soir, ma belle-mère a crié mon prénom. Je suis allée la voir. Elle m’a plaquée contre un mur et m’a étranglée en me criant dessus. Simplement parce que j’avais mangé un pain au lait. J’ai essayé de sortir, mais ma cheville s’est tordue. J’étais à la limite de tomber lorsqu’elle m’a rattrapée et m’a plaquée encore plus violemment contre le mur. Elle m’a dit : « Arrête ton caprice, je ne t’ai jamais poussée. »

Un jour, alors qu’on était en plein rangement de vêtements, j’ai eu le malheur de mettre un manteau de mauvais profil dans l’armoire. Alors ma belle-mère m’a poussée au sol, m’a frappée et a cassé mes lunettes au passage. 

Après tout ça, j’ai fait appel au 119, « Allô enfance en danger », pour me protéger. Une assistante sociale a fait une visite chez ma mère et chez mon père et a décidé de me placer chez ma mère. Elle n’était pas au courant avant de recevoir un courrier « affaire préoccupante ». 

Dans cette histoire, mon père a été complice des actes de ma belle-mère. Il me négligeait. Je n’avais pas le droit de manger à ma faim, ni même de me soigner. Aujourd’hui, je ne le vois plus et ne lui parle plus. Seulement par message, mais très rarement. Maintenant, j’ai des troubles du comportement alimentaire. 

Charlotte, 19 ans, en recherche d’emploi, Milly-la-Forêt

Crédit photo Pexels // CC Ron Lach

 

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