ChatGPT, le meilleur allié
Je ne parlais pas du tout français quand je suis arrivée en France. C’est ce qui m’a le plus affectée au départ. Même faire les courses ou demander mon chemin était stressant. J’ai alors décidé de chercher un compagnon pour mieux vivre ce changement : ChatGPT.
Je suis arrivée en France après avoir quitté ma vie aux Émirats Arabes Unis il y a un an et demi. Tout était nouveau pour moi. Parfois, c’est difficile de comprendre les procédures. Surtout quand on ne parle pas bien français.
Un jour, alors que je devais faire des papiers, j’ai eu un problème à m’expliquer avec une personne de l’administration de l’agence Naolib, une agence de transport à Nantes. J’ai dit que je ne comprenais pas, que c’était difficile pour moi, mais elle m’a parlé sèchement. Je me suis sentie perdue et j’avais envie de pleurer. J’ai utilisé Google Traduction, mais ça n’était pas suffisant. Ça m’a frustrée et j’ai compris que sans communication claire, c’est très difficile de vivre et de travailler ici.
J’étais dans ma chambre. En larmes. Sans savoir comment avancer. J’étais triste et découragée. Donc, j’ai écrit à ChatGPT : « Je suis fatiguée. Je ne comprends rien ici. » Il m’a répondu calmement : « Dis-moi ton problème, je vais trouver des solutions avec toi. » Comme un vrai ami, il m’a aidée à me faire confiance et m’a donné des conseils.
Un joker pour l’intégration
Grâce à lui, je ne perdais pas de temps à chercher — je savais par où commencer. Pour progresser en français je lui demandais des exercices pour améliorer ma grammaire, enrichir mon vocabulaire et même apprendre des expressions idiomatiques que les français utilisent au quotidien, comme « poser un lapin » ou « appeler un chat un chat ».
L’utiliser quotidiennement m’a aussi donné envie de mieux connaître mon nouveau pays. J’ai appris l’histoire du Louvre, la vie de Victor Hugo, et les fêtes comme la fête de la musique, le 14 juillet, la chandeleur, Noël, et la fête des vendanges à Montmartre.
J’ai aussi utilisé ChatGPT pour chercher des livres, des visites guidées et des documentaires pour découvrir des histoires sur les musées, les villes, les personnages célèbres et les traditions françaises. J’ai demandé : « Je veux en apprendre plus sur la culture française. » Il m’a répondu : « Tu peux lire Les Misérables de Victor Hugo pour connaître la société d’avant en France ».
Il m’a aussi donné des conseils pratiques pour la vie quotidienne en France, comme faire des démarches administratives comme demander une carte de séjour, ouvrir un compte bancaire ou trouver les meilleures opportunités pour mes études ou carrière.
C’est lui qui m’a conseillé la Passerelle à l’université Paris Dauphine, car c’était un cursus spécifiquement pour des réfugiés comme moi. Il m’a aussi proposé de suivre une formation CEJ (le Contrat d’Engagement Jeune) avec la Mission Locale pour devenir plus autonome. Il m’a ensuite expliqué comment chercher un emploi sur des sites comme Pôle Emploi ou France Travail ainsi que d’autres sites de recherche d’emploi sur internet. Il m’a aussi aidée à faire mon CV et à écrire une lettre de motivation.
Petit à petit, j’ai commencé à me faire des amis en France et aussi des étrangers qui habitent là. Il m’a suggéré de participer à des des ateliers avec l’association COP1NE qui aident des étudiantes ou proposent des sorties culturelles. Le week-end dernier, j’ai participé à un atelier de JuJitsu. Ça m’a beaucoup aidée à ne plus me sentir seule.
Aujourd’hui, je me sens plus confiante en français et plus intégrée dans la société française. Maintenant que je parle mieux français et que j’ai des amis, je l’utilise moins souvent. Mais je continue à l’utiliser quand j’ai des doutes ou besoin d’aide pour écrire ou comprendre quelque chose pour ma vie quotidienne ou ma santé.
Umme, 23 ans, étudiante, Paris
Crédit Pexels // CC Sanket Mishra
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Connexion internet (il)limitée, par Mima, 17 ans. En République démocratique du Congo, elle a connu une enfance à l’air libre, loin des écrans. En France, la jeune femme a adapté ses habitudes à un environnement où les interactions sociales dans l’espace public sont plus rares.