Olivier R. 06/08/2018

Quand tout le collège a appris ma bisexualité…

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J'aime les garçons autant que les filles. Un jour, je décide d’en parler à mes copines. Problème : dans mon collège, l’info tourne rapidement. Les insultes suivent.

En classe de 4ème au collège, j’ai découvert ma bisexualité. J’étais attiré par les garçons de la même manière que par les filles. J’en ai parlé à mes amis les plus proches, en majorité des filles. À ma grande surprise, elles l’ont très bien pris. Elles s’en doutaient déjà. Comme nous étions scolarisés dans un collège très homophobe, je leur ai demandé de rester discrètes. Mais comme les collégiens ne sont pas capables de fermer leurs bouches plus de 10 minutes, certaines en ont parlé et pratiquement tout le monde a fini par le savoir. Et là, ça s’est gâté.

Au début, personne ne me faisait de réflexion, ni de geste déplacé. Puis, du jour au lendemain, les insultes ont fusé. C’était des « sale pédé » par-ci, « sale pédé » par-là, « on va te buter grosse tafiole », « ta mère aurait honte de toi », « tu vas finir en enfer sale lopette », « t’es qu’une petite femelle », « suceur de bites »… et plein d’autres phrases toutes plus imagées les unes que les autres.

Harcelé à cause de ma bisexualité

Les insultes faisaient parties de mon quotidien, dans les couloirs et même en plein cours. Certains de mes profs étaient profondément choqués et d’autres se contentaient d’ignorer, malgré mes nombreuses plaintes.

Comme Olivier, la copine de Nicolas a subi du harcèlement scolaire. Pour des histoires de photos nues envoyées à son ex… Il a pu la sauver du cyberharcèlement !

J’ai préféré prendre ces insultes à la rigolade et ne pas y prêter attention, mais avec dix, vingt, jusqu’à cinquante personnes constamment en train de me rabaisser, c’est rapidement devenu invivable. J’avais des amies qui étaient présentes et qui me soutenaient, mais malgré tout, j’avais l’impression d’être seul contre tous. Malgré toute cette violence, j’ai résisté. Parvenu au lycée, j’ai été capable de vivre ma vie pleinement et de m’assumer pour pouvoir vivre ma sexualité comme je l’entends.

Olivier, 15 ans, lycéen, Paris

Crédit photo Giphy // © Netflix

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5 réactions

  1. Si tu veux je peux t’aider.
    Bon courage bizou

  2. T’as Snap? Ajoute moi @brigadeantipouf

  3. Tu es comme t’es si ça ne plait pas au gens qu’ils ferment leur bouche.

  4. Il devrait rajouter ce sujet aux cours d’éducation civique au lieu de nous enseigner des trucs qui servent à rien

  5. On est tous des homosexuels, homosexuels, homosexueleuh !!!!

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