J’enquête pour éviter les fake news
Je n’irai jamais sans réfléchir sur un média tel que Le Parisien… et je doute que je sois la seule. J’aime m’informer à la fois sur les médias traditionnels et sur les réseaux, mais j’ai une grande préférence pour ces derniers. En tant qu’ado, c’est là où je me retrouve le plus. Pas que les médias traditionnels soient moins accessibles, mais c’est une question d’esthétique.
Le problème, primo, c’est qu’il y a des tonnes d’infos à la minute qui sont publiées… donc certaines se perdent dans le flux. Secundo, il faut parfois faire toute une « enquête » pour savoir si l’information est véridique ou si c’est une fake news. En 2016, avec la fameuse histoire des clowns tueurs, ma mère m’avait aidée à faire des recherches pour calmer ma peur et me montrer que c’était bidon, vu que je n’avais que 10-11 ans.
Quand je n’arrive pas à savoir si c’est une fake news, je regarde le média de la ville en question pour voir s’il y a un article dessus, aussi petit qu’il puisse être. Savoir que l’article a été vérifié par des professionnels avant d’être publié m’assure de la vérité de l’info. Le problème, c’est que, pour un média, l’information doit être jugée publiable. S’il y a une petite bataille de quartier, je doute qu’on la retrouve dans Mantes Actu dans les heures qui suivent, à moins que ça dégénère en fusillade ou en quelque chose de pire.
Trouver le post original d’une fake news…
Dans le cas où les médias n’en parlent pas, j’ai deux options qui s’ouvrent à moi. La première est de continuer à chercher sur les réseaux en regardant le nombre de partages du post en question (mais on n’est jamais à l’abri des bots), et voir s’il y a la moindre preuve.
Le problème est que, avec les fake news, un bon nombre de personnes tombent dans le panneau et partagent. Si je veux retrouver le post original, ça peut prendre des heures, car il risque d’être noyé dans le flux interminable d’internet.
La deuxième option est d’ignorer, tout simplement. Parfois, ça me saoule de chercher en vain si un post est vrai ou faux. Si je faisais ça avec tous ceux que je lis, ce serait une boucle infinie ! Parfois, c’est la flemmardise qui parle. Donc, quand ça m’énerve, j’arrête de jouer l’enquêtrice et je laisse le problème pour y revenir lorsqu’il est fini.
Faire confiance à son intuition ?
Ça ne m’empêche absolument pas de rester sur les réseaux, car j’aime rester informée de ce qu’il se passe dans ma ville, même si je ne sais jamais la réelle suite de l’histoire.
Avec la crise sanitaire, les rumeurs et les fake news ont déferlé sur les réseaux sociaux, faisant des ravages chez nos darons et daronnes. Petite compilation faite au temps du confinement !
Parfois, je préfère faire confiance à ma tête ! Je suis assez âgée pour comprendre que certaines infos sont beaucoup trop exagérées et donc inventées de toutes pièces, comme la légende des camionnettes blanches. Vous savez, ceux qui kidnappaient des enfants seuls dans la rue et vous coinçaient dans leurs camionnettes ? Ça me faisait rire rien que d’en entendre parler. Il faut aussi faire confiance à son intuition, je suppose ? Après, il y a la bonne et la mauvaise intuition…
Nour, 14 ans, collégienne, Mantes-la-Jolie
Crédit photo : Pexels // CC Nothing Ahead
S’informer vite, bien, et tout le temps
15 % des jeunes se disent accros à l’info
Contrairement aux idées reçues, les jeunes s’intéressent à l’actualité : 93 % des 15-34 ans déclarent avoir de la curiosité pour l’information, 15 % s’estiment même « accros à l’information », et 7 % seulement affirment ne pas s’en soucier.
7 jeunes sur 10 s’informent sur internet
Les 15-34 ans sont 66 % à s’informer sur internet, principalement sur leurs smartphones. Un chiffre qui grimpe à 75 % chez les moins de 25 ans !
De la vidéo plutôt que de l’écrit
Pour s’informer, les jeunes préfèrent les vidéos à l’écrit et recherchent un accès rapide, instantané et quotidien à l’actualité. Plus l’information est proche d’elles et eux, plus elles et ils s’y intéressent.