Rosa K. 18/10/2022

Influencée par les influenceuses

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Rosa a découvert le luxe avec la téléréalité et les réseaux. Elle a même pu réaliser son rêve : intégrer le monde de la mode.

Je suis attirée par le luxe, la mode et l’argent depuis que j’ai commencé les réseaux et la téléréalité, en CM2.

Quand je voyais les personnes qui passaient à la télé, ou même certains membres de ma famille, je sentais vraiment cette attirance matérielle. Ma maman aime beaucoup la mode. Je pense tenir ça d’elle. À l’époque, les articles de luxe étaient beaucoup moins chers que maintenant. Quand elle en avait l’occasion, elle achetait des sacs qui coûtaient entre 500 et 900 euros. Aujourd’hui, ils coûtent de 800 à 1 500 euros.

Je portais certains articles de ma maman. Elle m’en achetait aussi quand elle en avait l’occasion. À l’époque où j’étais au collège, plus précisément en troisième, il y avait une marque de luxe qui ne coûtait pas très cher : Kenzo. Elle m’achetait des petits sacs, des petites pochettes, ou encore des porte-clés.

Vivre comme les Kardashian

Il y a une téléréalité que je regarde depuis mes années lycée : la famille Kardashian. J’ai toujours été impressionnée par la vie de luxe qu’ils menaient, les yachts, l’influence de cette famille dans le monde, les sacs de luxe, dépenser sans compter, etc. La série met en scène leur quotidien, leur ouverture, leur business, leurs relations amicales et amoureuses, ainsi que leur richesse.

Cette vie luxueuse me donnait envie d’être comme elles et de leur ressembler, à commencer par ma façon de m’habiller. Je cherchais à avoir à peu près les mêmes vêtements : blazers, pantalons, tops, chemises, manteaux à grosse fourrure et autres. Je m’inspirais surtout de Kim Kardashian et Kylie Jenner. Par exemple, quand il y avait des scènes où elles allaient au restaurant, ça me donnait des idées pour ce que je pouvais mettre, moi, si je faisais une sortie resto entre filles.

J’essayais d’avoir le même style de vie qu’elles : bateaux privés, maison avec piscine quand on allait en vacances avec mes copines, bons restaurants sur Paris, etc. J’étais boursière quand j’étais à la fac. Pour pouvoir me payer tout cela, j’avais un job le week-end en tant qu’hôtesse d’accueil. Je ne dépensais bien évidemment pas tout, j’essayais de m’organiser un max et de mettre mon argent de côté.

C’est grâce à cette téléréalité qu’à l’heure d’aujourd’hui, je m’y connais un peu plus sur la mode, les créateurs et leurs pièces. J’aime beaucoup Kenzo et Marc Jacobs.

Une opportunité de malade

En mars 2021, j’ai posté une photo sur mon compte Instagram. Le lendemain matin, j’ai reçu un message d’un compte qui a d’abord complimenté mon style vestimentaire et m’a posé plusieurs questions sur ce que je savais sur la mode, ce que j’aimais là-dedans, si les défilés m’intéressaient. À la fin de toutes ces questions, on s’est échangé les numéros. J’ai eu un appel téléphonique le lendemain de notre conversation sur Instagram, ainsi qu’une invitation pour le défilé de mode Balmain, collection automne 2021.

Au début, je n’y croyais pas du tout car c’était un peu un rêve qui se réalisait. L’évènement s’est déroulé un mois et demi après. Je ne vous cache pas que j’étais super stressée : le fait de me dire que je serai seule sans mes amis, que je ne connaîtrai pas personnellement certains influenceurs ou certains stylistes qui seraient sur place…

Mon entrée dans le monde de la mode

J’ai cherché longtemps de quelle façon j’allais m’habiller. Je ne vous le cache pas, j’ai beaucoup galéré. Je voulais être au top sans forcément en faire trop. Alors je me suis basée sur certains comptes Instagram comme Kourtney Kardashian, King Karine ou Jayda Cheaves.

J’avais un t-shirt Balmain que ma maman m’avait donné. Elle le portait quand il faisait sa taille, il a ensuite fini dans mon placard. J’avais décidé de le mettre avec un jean taille haute, un mini sac Kenzo noir ainsi qu’une paire de talons aiguilles que j’avais achetée sur Zara. Pour la veste, ça allait dépendre du temps qu’il allait faire le jour J.

Le jour du défilé, j’étais super excitée d’y aller. Le stress que j’avais quelques jours avant avait complètement disparu. Le défilé s’est super bien passé. J’ai découvert la collection. Plusieurs articles étaient intéressants, j’étais impressionnée par les jolis corps qu’avaient les mannequins.

Moquée parce qu’elle n’avait pas de vêtements de marque, Karina a découvert les friperies. Ça lui a permis d’affirmer son propre style.

Magasin de friperie vintage. On y voit plein de portants avec des chemises, des baskets, des vestes colorées des années 1990 et quelques clients et clientes.

J’ai fait connaissance avec beaucoup de personnes qui aimaient la mode comme moi. J’ai posé plusieurs questions à certains mannequins pour savoir comment ils sont entrés dans ce monde. Je n’ai malheureusement pas eu la chance de parler au créateur Olivier Rousteing [directeur artistique de la marque Balmain, ndlr].

En grandissant, j’ai appris que les réseaux sociaux avaient des inconvénients comme des avantages. Ils peuvent avoir le dessus sur nous, sans forcément que l’on s’en rende compte. Il y a quelques mois, j’ai vu la nouvelle collection de Marc Jacobs du sac « The Bucket ». En magasin, il ne m’attirait pas du tout. Une fois que je l’ai vu sur Naomi Campbell, j’ai vraiment eu un coup de cœur et j’ai directement eu l’envie de l’acheter.

Rosa, 22 ans, en recherche d’emploi, Île-de-France

Crédit photo Pexels // CC cottonbro

 

 

En septembre, Complément d’enquête a diffusé une émission (très critiquée) consacrée à l’influence. Mais oui, tu sais… le buzz autour de Magali Berdah et de sa tendinite !

Sur les réseaux, la question est posée : être star de téléréalité, vidéaste ou vedette d’Instagram, c’est le même métier ?

Dans ce podcast, Anna Rvr (créatrice de contenus) et Bastos (ancien candidat de téléréalité désormais créateur de contenus) lancent le débat : dans l’influence, doit-on mettre tout le monde dans le même panier ?

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