Nozia A. 30/12/2023

Je suis en transition écologique

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À l’école, Nozia a été sensibilisée aux effets du réchauffement climatique et a appris à ne pas gaspiller. Un enseignement qui a porté ses fruits : elle s’est depuis engagée dans plusieurs associations zéro déchet et rêve de créer un jour la sienne.

« Faudrait agir, faire quelque chose. Pourquoi pas aller dans une association ? » C’est ce que je me suis dit quand je suis sortie de cours. Je me sens éco-stressée. Je m’inquiète pour l’environnement et le réchauffement climatique. Je trouve que la surconsommation n’aide pas et qu’il n’y a rien de mieux que le minimalisme.

Le déclic, je l’ai eu au moment où les saisons se sont décalées. Il ne neige plus, les tempêtes sont violentes et il y a des inondations catastrophiques. La Seine a même déjà débordé. J’ai vu ça à la télé.

Quand j’avais 13 ans, j’avais un cours de SVT qui m’intéressait énormément. La prof nous parlait des différentes planètes comme Mars ou Jupiter. Elle nous a dit que l’une d’elle pourrait être vivable pour les humains. Ce jour-là, je me suis demandée pourquoi la Terre ne nous suffirait pas.

Des réseaux pour sensibiliser

Alors j’ai choisi de m’engager dans le zéro déchet. Les poubelles, ça pue et j’en ai marre de les jeter. Ça m’a choquée quand j’ai entendu qu’on les mettait sous la terre, qu’on les brûlait et qu’après ça émettait du CO².

Sur internet, j’ai trouvé la Maison du Zéro Déchet. J’y suis allée plusieurs fois, mais c’est très loin, c’est à Paris. C’est convivial. Ils vendent des Tupperware en verre, du liquide vaisselle consigné, des livres sur comment composter et être écolo. Là-bas, j’encaissais, je servais le café et les gâteaux. Je me suis sentie utile, j’ai appris à vaincre ma timidité. Et j’ai participé à des formations, comme celle sur le compost collectif.

À l’école, il y en avait un où on mettait les biodéchets afin de préserver la biodiversité. Je participais à des cours de cuisine et on y mettait les épluchures. À la cantine, on nous disait d’éviter le gaspillage.

Après, je ne voyais que ça sur internet. Maintenant, j’apprends sur Instagram. Je suis des comptes comme @daphneblt. Elle donne des astuces zéro déchet, fait des retours de courses bio et anti-gaspi. Elle utilise TooGoodToGo. Pour éviter d’acheter des vêtements dans les magasins, elle propose des adresses, celles des friperies les moins chères. Il y a aussi @theimpactstory. Chaque semaine, il donne des bonnes nouvelles de la planète. Ou @ecolo__me qui, en ce moment, donne des conseils sur comment planter et faire germer un potager. Elle a même des poules.

Engagement perso et en asso

Depuis, je suis en transition écologique. Je réduis mes déchets, ça me permet de réduire beaucoup mes émissions de CO² et de protéger la planète, lui faire du bien. J’achète dans des brocantes. C’est trop bien, je découvre plein de choses vintage. Chez moi, j’éteins les lumières et j’essaie de ne pas trop laisser couler l’eau. J’ai aussi un compte Instagram dédié à l’écologie où je donne des recettes, c’est @journaldenono.

J’ai participé à des stands de sensibilisation avec Zero Waste France. Le thème du premier, c’était : « comment réduire sa poubelle ? » Je donnais les flyers, les sachets biodégradables, tout le matériel qu’il faut pour le compostage. J’ai aimé l’expérience, à part qu’il faisait très froid. Ça m’a plu de parler avec les habitants et de répondre à leurs questions.

J’hésite à y aller de nouveau. J’aimerais avoir une asso comme ça, mais pas loin. J’ai aussi fini par quitter la Maison du Zéro Déchet parce que niveau transports, ce n’est pas compatible avec moi.

Ouvrir une asso et avoir un travail à côté

Il y a bien une association à côté de chez moi, à Grigny. Leur concept est bien : il y a une ressourcerie, de la réparation de vélo… Sauf que je ne m’y sentais pas intégrée. Il n’y avait pas de jeunes, que des personnes plus âgées que moi.

Depuis cinq ans, Charlotte et sa famille ont opté pour un mode de vie zéro déchet. Entre avantages et contraintes, elle raconte son quotidien.

Capture d'écran de l'article "Je vis dans une famille zéro déchet", illustré par une photo où l'on voit une personne versant du riz en sac dans un petit pot de verre. La scène semble se dérouler dans une cuisine.

Mon rêve, c’est d’ouvrir mon association conviviale qui réduit considérablement les déchets et d’avoir un travail à côté. Proposer des ventes de pâtisseries, de plats et des formations. Ça pourrait être aussi des actions sur la lutte contre le gaspillage, des interventions dans des endroits pour sensibiliser. En attendant, mon projet est déjà de mettre en place un compost collectif dans ma résidence. J’espère le concrétiser. J’ai demandé à la mairie de ma ville de faire un compost collectif, mais ils m’ont dit non, qu’on risquait d’avoir des rats.

Du coup, je fais du porte à porte chez mes voisins. Je leur explique le concept que je souhaite mettre en place. Je donne mon courrier et un flyer de Grand Paris Sud, la communauté d’agglomération. Grand Paris Sud m’a dit que je devais trouver dix personnes minimum pour soutenir mon projet. Pour l’instant, j’en ai six. Moi, je vise cent personnes.

Nozia, 25 ans, stagiaire, Grigny

Crédit photo Pexels // CC Julia M Cameron

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