Les jeux vidéo m’ont aidé dans mes études
Je joue devant un écran depuis l’âge de 9 ans. Très vite, c’est devenu beaucoup plus qu’un simple loisir et ça m’a même servi dans mes études ! J’ai commencé avec Halo, un jeu de guerre qui oppose les humains aux extraterrestres. Ma mère était un peu réticente face à la violence de ce jeu en raison de mon jeune âge. Mais comme ce n’était qu’un passe-temps ponctuel, elle ne me l’interdisait pas.
Vers 11 ans, j’ai découvert les jeux en réseau et les modes de compétition. Dans un jeu en réseau, tu peux jouer avec quelqu’un qui n’est pas à côté de toi, voire même pas dans ton pays ou ta ville. Un nouveau monde s’ouvrait à moi, j’allais pouvoir rencontrer virtuellement des passionnés des quatre coins du monde, du Canada à l’Italie. Je jouais alors environ cinq heures par jour en semaine après les cours et jusqu’à quatorze heures pendant le week-end. Cette assiduité a payé : j’ai intégré la troisième meilleure équipe de France pour le jeu Call of Duty et j’ai été classé vingtième meilleur joueur en Europe sur un jeu de stratégie.
Il y a des humains derrière les écrans
Pour atteindre ce niveau, j’ai dû passer par une étape incontournable : apprendre l’anglais, et vite ! Impossible sans ça d’échanger avec mes coéquipiers sur la stratégie, le point le plus important dans un jeu. J’ai un micro et un casque qui me permettent de communiquer avec les personnes avec qui je joue, mais il est possible aussi de parler à l’écrit au clavier.
En Lorraine, une école d’e-sport a ouvert ses portes en 2017 ! La Hellios Gaming School prépare ses élèves aux différents métiers du jeu vidéo. Et ce n’est pas la seule ! Un reportage France 3.
En plus de la compréhension, j’ai dû m’intéresser aux pays anglophones pour acquérir quelques unes de leurs références culturelles, comprendre leurs expressions et leur humour. Car derrière les écrans, il y a des humains, avec qui j’ai pu créer des liens d’amitié pendant ces années. Aujourd’hui, j’ai des amis en Italie, en Angleterre, en Russie et même au Canada. Nous avons plus ou moins le même âge et nous nous retrouvons à l’occasion de grands salons de jeux vidéo, comme celui de Cologne, en Allemagne, ou lors de rencontres avec des Youtubers célèbres dans le monde du gaming.
Les jeux vidéos m’ont permis de travailler ma mémorisation
Pendant mes années de collège, mon entourage n’a pas cessé de me sermonner en disant que si je continuais à jouer autant, je n’aurais pas mon brevet ni même mon bac. Et pourtant, j’ai réussi tous mes examens sans aucune difficulté et en passant beaucoup moins de temps sur mes cahiers que mes camarades. Mes parents ont dû l’admettre : les jeux vidéo m’ont permis de faire un grand travail de mémorisation pour apprendre tout le vocabulaire et développer ma culture générale.
Youtube, une perte de temps ? Pas pour Morgane qui a découvert sur la plateforme tout ce qui constitue aujourd’hui sa culture. Accro à YouTube, j’assume !
Aujourd’hui, je suis en études supérieures donc je me contente d’une vingtaine d’heures par semaine. Je joue moins, mais plus intelligemment et ce que j’ai perdu au niveau technique, je l’ai gagné en stratégie. Plus tard, j’aimerais travailler dans le marketing. Je vous laisse deviner dans quel secteur…
Julien, 19 ans, étudiant, Chelles
Crédit photo Unsplash // CC Florian Gagnepain