Trésor M. 21/08/2022

Mon métier : vous protéger

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Quand Trésor était petit, il a failli mourir à cause d’un incendie. Aujourd’hui, son travail consiste à assurer la sécurité des gens chez eux.

Jusqu’à mes 16 ans, j’habitais au Congo (RDC). Je suis né dans ce pays pas très développé, où la population vit dans l’insécurité totale. Personne n’est à l’abri, peu importe l’endroit ou le moment, d’une éventuelle agression, d’un cambriolage…

Il existe pas mal de problèmes là-bas. Par exemple, le manque d’électricité. Une situation qui a poussé ma famille à utiliser des lampes à pétrole et des bougies. Ce qui, un jour, a déclenché un début d’incendie.

Si je m’étais réveillé plus tard…

J’avais 6 ans et je dormais dans la même chambre que mon frère et ma cousine. On était très proches et, avant de dormir, on se racontait des histoires. Ce soir-là, on a utilisé une bougie pour nous éclairer. Malheureusement, on l’a mise sur une chaise en plastique. Les histoires étaient drôles et on s’est endormis, en oubliant d’éteindre la bougie.

J’avais l’habitude de me réveiller en pleine nuit pour aller aux toilettes. En me réveillant, j’ai vu une lumière vive et j’ai senti une forte chaleur. C’est là que je me suis rendu compte que la chaise était consumée par les flammes. Et qu’elles étaient proches du lit. Au Congo, les lits sont en bois et comportent une moustiquaire et un matelas en mousse. Beaucoup de matières inflammables donc !

J’ai crié et mes parents sont venus éteindre l’incendie avec de l’eau. Évidemment, nous n’avions pas d’alarme incendie. Si je m’étais réveillé plus tard, les flammes auraient pu gagner le lit, puis se répandre dans la chambre et la maison. Cet événement m’a affecté. C’est là que j’ai commencé à me rendre compte que c’est très important d’avoir chez soi des systèmes de sécurité incendie.

Un métier pour avertir du danger

En plus, quand je suis arrivé en France en 2015, c’était une année marquée par des attentats. Il était tout le temps question de la peur des Français, inquiets par rapport à leur sécurité.

J’ai choisi de travailler dans le métier de la sécurité alarme incendie à cause de tout ça. Je conçois, j’installe et je mets en service des dispositifs de sécurité dans plein de bâtiments différents. Cela peut être des portails automatisés, de l’éclairage, des alarmes anti-intrusion, de la protection incendie ou bien même de la vidéosurveillance.

Son futur métier, Maëva l’a choisi en une heure, pendant un cours. Une mission qu’elle a prise très au sérieux. Son critère principal : le salaire !

Capture d'écran de l'article "mon métier, je l'ai choisi, pas rêvé", illustré par une photo sur laquelle on voit une jeune fille qui cache son visage avec une liasse de billets. Elle porte un bonnet noir adidas, un t-shirt noir, un short en jean et une veste rouge.

Je me dis que, grâce à mon travail, en avertissant à l’avance, je peux sauver la vie d’une personne ou lui éviter un cambriolage. Par exemple, lorsque j’installe un détecteur de fumée qui se déclenche avant que le feu soit très grave. Pour moi, il est très important que les gens se sentent en sécurité chez eux, dans leur lieu de travail, peu importe l’endroit.

Mon métier peut aussi permettre de comprendre ce qui s’est passé en cas d’accident, grâce à la vidéosurveillance. Par exemple, avec le système de sécurité incendie, je peux voir avec exactitude où les premières flammes ont commencé. C’est de toutes ces façons que je me sens très utile.

Trésor, 22 ans, salarié, Villeurbanne

Crédit photo Pexels // CC RF._.studio

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3 réactions

  1. Comme quoi on peut trouver sa vocation à partir d’un événement improbable

  2. Une vocation née d’un traumatisme… Quel bel exemple de résilience ! Trésor, tu es très fort, on t’adoooore !
    Nadine et les Chapelains

  3. Bravo Trésor pour ton courage et ta belle détermination
    Quelle richesse pour nous de faire partie de tes amis

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