Yann B. 29/11/2024

Parents haricots, enfants McDo

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Chez Yann, l'alimentation, c'est du sérieux : pas de sodas, ni de produits transformés dans le frigo. Mais une fois dehors, les tentations sont nombreuses.

Chez moi, notre frigo n’est rempli que de produits bio, locaux ou issus de l’agriculture raisonnée. Par-ci par-là, un Ice Tea, un Oasis et une Vache qui rit se battent en duel. La majorité des sodas que j’ai bus, je les ai découverts dans d’autres contextes. À des anniversaires, à des fêtes, et surtout dans les sorties avec des potes où la question de l’écologie et de la malbouffe ne se pose pas.

Un jour, j’ai ramené des Twix à la maison. Ils ont été tolérés mais mal accueillis. Un autre jour, le menu du midi était sain et bio. Une sortie imprévue avec mes amis m’a conduit à manger un McDo à la place. Le goût était bien meilleur mais c’était beaucoup moins équilibré et écologique. Mais quel plaisir de manger un McDo plutôt que des haricots verts à midi !

« Qu’est-ce que c’est bon… »

Les parents de certains de mes amis sont autant investis dans le bio que les miens, mais mes amis sont comme moi. En sortie, on ne va pas se compliquer la vie : on prend un bon kebab bien gras, des bons sodas bien sucrés et on mange sans se poser de questions.

Évidemment, la nourriture « écolo » est selon moi la meilleure, même d’un point de vue éthique. Mais elle n’offre pas les mêmes saveurs que celles que l’on trouve uniquement chez Haribo ou Lipton par exemple. Ce qui m’amène, lors de l’achat de canettes ou de bonbons, à avoir une sorte de culpabilité, une mauvaise conscience, rapidement effacée par ma gourmandise. Elle revient de temps à autre, mais je l’ignore… tout en l’ayant en tête.

Bref, je suis à moitié écolo à la maison, à moitié pas en dehors. Même si une petite voix me souffle encore, alors que je prends une bouchée de mon burger, « c’est pas bio », et qu’une autre petite me dit ensuite : « C‘est quand même bien bon. »

Yann, 15 ans, lycéen, Paris

Crédit photo Pexels // CC cottonbro studio

 

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Enfin autorisée à être végétarienne, par Mona, 19 ans. Elle réalise très jeune qu’elle est végétarienne. Sauf qu’elle vit dans une famille qui a l’habite de manger de la viande à quasiment chaque repas. 

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