Tout oublier au cinéma
Le cinéma, c’est l’une des rares choses qui me permet de déconnecter du monde extérieur, des problèmes qui m’entourent. Quel que soit le genre de films : action, histoire, science-fiction. Je sais que mon cerveau va se mettre sur off pour profiter à fond du film et ne penser à rien d’autre.
J’ai lâché les études, je n’ai pas de travail et mon père me met la pression. Il ne s’en rend pas vraiment compte. Il ne me dit pas grand-chose mais je vois à son attitude qu’il pense que je ne fous rien, que je reste à la maison à glander alors que ce n’est pas le cas. Chaque jour qui passe sans emploi, c’est un peu plus de stress qui s’accumule. Aussi parce que je ne sais pas comment mon père va réagir la prochaine fois que je le verrai.
La vie réelle sur pause
La première fois que je ressens cette sensation de déconnexion, c’est en 2012. J’ai 8 ans et le premier Avengers sort. Énorme fan de super-héros que je suis, je fais tout pour y aller. Mon père accepte de m’emmener. Nous allons au MK2 Gambetta, à Paris. C’est une séance en 3D, la première de ma vie. Pendant deux heures et demie, je suis ailleurs. Je regarde le film les yeux grand ouverts et je m’imagine être à la place de l’un des héros. Mais toute bonne chose a une fin.
Après cette séance incroyable, j’ai juste envie d’y retourner pour revoir le film. Pas de rentrer. À ce moment-là, ça ne va pas vraiment entre mes parents.
Au cinéma, les films que je vais voir le plus souvent, c’est les blockbusters. Comme les Marvel. Je n’y vais pas toutes les semaines, plutôt une fois par mois. Parfois moins, parfois plus. Ça dépend surtout des sorties récentes. Par exemple, le mois de juillet dernier a été chargé, car les UGC ont rediffusé tous les Spider-Man, dont ceux de mon enfance que je n’ai jamais pu voir au cinéma. Et le troisième Deadpool est sorti sur la même période.
Soirées au Grand Rex
Ce que j’aime souvent faire au cinéma c’est aller aux avant-premières au Grand Rex. J’ai eu la chance de participer à celles de Eternals, Black Adam, Avatar 2, Spider-Man : Across the Spider-Verse, The Flash. J’ai aussi pu participer à des événements comme la diffusion spéciale du sixième volet de Star Wars, ou encore l’avant-première privée de la série One Piece de Netflix. Récemment, j’ai assisté à un ciné-concert Star Wars, j’ai adoré. Je vais à chaque fois dans la salle « Grand large ». C’est là qu’il y a le plus grand écran d’Europe.
J’y vais plus souvent seul qu’accompagné. J’ai toujours préféré les séances de fin de journée, de début de soirée. Rentrer quand il fait jour et sortir quand il fait nuit. Je paie ma place 10 euros comme j’ai moins de 26 ans et que j’y vais le week-end.
Économiser pour le ciné
Si je veux voir des films qui ne sont plus à l’affiche, j’ai l’embarras du choix sur les plateformes. Je paie Amazon Prime, mon père Netflix et je gratte le Disney+ d’un pote. Et si jamais il n’y est pas disponible, alors je vais sur mon IPTV. C’est comme un site de streaming mais en mieux. J’ai accès à pratiquement tous les films que je veux sans pub et en ne payant que 35 euros l’année.
Pour profiter d’une expérience maximale à domicile, j’ai trouvé récemment une très grande télé 4K pour 300 euros. Toutes les dépenses que je fais pour aller au cinéma, je les paie grâce à l’argent de ma bourse économisée au fil de l’année.
Amine, 21 ans, en recherche de formation, Paris
Crédit photo Unsplash // CC Marius Gire
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