Une ville un peu trop calme
Même si vivre loin de la grande ville me complique parfois la vie, c’est là que je me sens chez moi. J’habite à Plouguerneau depuis ma naissance, une petite ville de 7 000 habitants au bord de la mer, au nord de Brest. La maison de mon enfance, où vit encore mon père, est à deux minutes à pied de la plage.
Ici, il n’y a pas grand-chose : juste une petite épicerie, quelques restaurants en bord de mer, une crêperie et une église où personne ne va. Sinon, c’est la campagne, les champs, la mer. Le truc le plus connu, c’est le phare de l’île Vierge, le plus grand phare d’Europe ! C’est un peu notre emblème.
La ville est très paisible. Un peu trop même. Tellement qu’on ne trouve pas de travail. Pendant mon bac pro gestion-administration, je devais faire des stages. J’ai dû aller chercher ailleurs, à Lannilis et à Brest. Je n’étais pas motivé à travailler là-bas, parce que je pensais déjà au trajet à faire tous les matins. Pour Brest, j’aurais dû me lever à 6 heures pour faire une heure et demie de transport. J’ai fini par trouver dans l’entreprise de mon père, à 5 kilomètres de chez nous. Ça me permettait de faire les trajets en voiture avec lui.
Plus tard, j’aimerais habiter dans un espace rural, si possible près de la mer. Surtout pas dans une grande ville, sauf si vraiment je suis obligé pour le travail. Je me vois sans problème rester vivre à Plouguerneau.
Julien, 17 ans, étudiant, Plouguerneau
Crédit Flickr // CC Pom’
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