ZEP 21/06/2021

VIDÉO – Face au harcèlement de rue, j’ai mes techniques

tags :

Rentrer chez soi... un sport d'esquive. Dans la rue, Chloé a dû apprendre à se protéger des hommes. Voici ses techniques, sa charge mentale.

« Wesh tu suces ? », charmante interjection amicale et chaleureuse que m’adresse un jeune homme en pleine rue, en pleine journée, en pleine décontraction. Alors oui, rien d’original, on sait bien que le harcèlement de rue fait partie du quotidien féminin et urbain. L’impression très agréable d’être une gazelle au milieu de la savane. Mais la gazelle a plus d’un tour dans son sac, et échapper aux relous qui parsèment les rues est devenu un sport en soi.

Comme dans Call of Duty, j’esquive, je me planque, j’essaie de disparaître…

Je joue aussi la fille très occupée, en plein milieu d’une trépidante conversation téléphonique, quand je rentre tard le soir. Il n’y a personne au bout du fil, souvent je parle dans le vide. Le nombre de messages sans aucun sens, des « messages de sécurité », qu’on se laisse entre copines. Je me sens James Bond quand je fais de longs détours pour rentrer chez moi, pour éviter les coins où je ne me sens pas bien. Comme si j’évitais le Requin et ses plans machiavéliques.

Mais si toutes ces astuces, que chaque fille élabore, toujours plus nombreuses et originales, fonctionnent de temps en temps, combien de fois se révèlent-elles insuffisantes pour éviter la mauvaise rencontre ?

Les facecams de la ZEP sont à retrouver en intégralité sur notre chaîne Youtube !

Cinq jeunes posent devant notre caméra, notre logo incrusté à leurs pieds.

Si j’applique ces techniques pour mon propre bien-être, je veux pouvoir aider d’autres femmes dans cette situation. Un simple « salut, comment tu vas, ça fait longtemps dis donc » aura suffi. L’harceleur a pris la fuite, incapable, lâche comme il est, d’affronter deux personnes.

La conversation badine peut aider quelqu’un en danger. Bon à savoir, nouvelle technique ?

 

Chloé, 21 ans, étudiante, Paris

Musique : Kiala Ogawa // Réalisation : Elliot Clarke // © ZEP

Partager

Commenter