Lola S. 04/04/2023

Addict aux jeux vidéo depuis le confinement

tags :

Lola découvre les jeux en ligne pendant le confinement. Elle y prend goût, au point de jouer de jour comme de nuit.

Je me rappelle encore de ma première partie en ligne. C’était la deuxième semaine du premier confinement. Un ami avec qui j’étais au collège m’avait envoyé un message pour me proposer de jouer avec deux amies à lui que je ne connaissais pas. J’étais réticente car j’étais très réservée à l’époque. J’ai fini par accepter comme je m’ennuyais beaucoup, à force d’être confinée.

Au début, je n’arrivais pas à bien jouer ou à parler. En fait, je n’étais pas à l’aise de jouer avec des inconnus. Mais j’ai fini par discuter avec elles. Finalement, je me suis détendue et j’étais plus à l’aise. Cet après-midi-là, on a dû jouer plus de deux heures. On a fait plusieurs parties, et j’ai fini par les ajouter en amis. Après ça, on a pris l’habitude de se retrouver plusieurs fois par semaine. Au début, ce n’était pas plus de deux heures par partie. Mais, au fur et à mesure, notre temps de jeu s’est rallongé.

Je passais tout mon temps à jouer

Je me suis aussi mise à jouer seule pour améliorer mon niveau. À l’origine, je n’aimais pas ce jeu, Fortnite, il ne m’intéressait pas du tout. Mais  je n’avais pas d’autre console que ma Switch. Je ne pouvais pas jouer gratuitement à d’autres jeux en ligne. Au début, tout ça, ce n’était pas sérieux pour moi, mais j’aimais beaucoup rigoler et faire n’importe quoi avec des amies. C’était un moyen de garder le contact et de faire passer le temps.

Que ce soit le jour ou la nuit, je passais beaucoup moins de temps sur mes devoirs ou avec mes parents. Je ne voyais pas du tout le problème, j’étais très contente de m’occuper et de m’amuser malgré les temps difficiles du Covid. Je suis vite devenue accro. Je suis entrée dans une boucle infernale : je ne dormais presque plus pour jouer seule ou avec mes amis. Pour moi, c’était le seul moyen de m’évader. Ça a duré tout le confinement, mais quand les cours ont repris, je n’ai pas réussi à changer mes habitudes. J’en suis toujours là aujourd’hui, trois ans après.

Lola, 17 ans, volontaire en service civique, Nantes

Partager

Commenter