Charles A. 09/02/2022

L’addiction aux drogues de ma cousine nous a éloignés

tags :

La cousine de Charles a longtemps consommé de la drogue, régulièrement et à des doses importantes. Son addiction a fini par les éloigner.

Ma cousine de 21 ans est accro à tout type de drogues : cannabis, ecstasy, stimulants, etc. Son addiction a commencé au début de son adolescence, quand elle avait 14 ans, lors de son entrée au lycée. Elle s’est fait de nouveaux amis, plus vieux qu’elle qui fumaient des clopes à chaque pause. Au début, elle refusait quand on lui proposait d’en griller une. Sans doute qu’elle ne voulait pas finir comme notre grand-mère, qui pouvait fumer deux paquets par jour. Elle est décédée d’un cancer des poumons.

Ce qui a fait basculer ma cousine, c’est la séparation de ses parents. Au début, ce n’était que du tabac, mais c’était en grande quantité. Au fil du temps, après de nombreuses soirées, elle est passée aux joints. Elle trouvait ça drôle et elle avait l’impression d’oublier ses problèmes. Puis, le cannabis est devenu quotidien, à 16 ans, elle est devenue complètement accro. Elle ne fumait plus pour se détendre, mais parce qu’elle ne pouvait plus s’en passer. Elle claquait tout son argent dans de la beuh.

Un fossé s’est créé entre nos familles

La situation de ma cousine a créé un immense fossé dans nos familles. D’un côté, ma mère pensait qu’il fallait être strict et qu’il fallait envoyer ma cousine en désintox. De l’autre, ma tante estimait que sa fille était assez grande et qu’elle savait se gérer. L’incompréhension entre les deux familles s’est transformée en disputes. Suite à ça,  mes parents ont pris des distances avec ma tante et ma cousine.

Moi, je me suis retrouvé au milieu de tout ça à 12 ans. Pour la première fois, j’entendais parler de « drogues » et des conséquences que cela pouvait engendrer. À l’époque, je ne mesurais pas l’ampleur des dégâts :  je pensais que ça allait se tasser et que tout allait s’arranger. Il a fallu attendre deux ou trois ans avant que mon père ne reprenne contact avec ma tante.

Son addiction l’a radicalement changé

Quand j’ai revu ma cousine, elle était très maigre et cernée. On aurait dit qu’elle n’avait pas dormi depuis un bon moment. En discutant avec elle, elle m’a dit qu’elle n’avait pas réussi à diminuer sa consommation. Elle a même essayé des substances plus fortes comme de l’ecstasy, de la coke et du crack. Elle n’est heureusement pas devenue consommatrice régulière de celles-ci.

Je ne vais pas vous mentir en disant que je n’ai jamais fumé de cigarette ou essayé les drogues « douces ». Qui n’a jamais fumé un joint en soirée avec des amis ?

Personnellement, cela ne m’attire pas plus que ça, on a la tête qui tourne et on est désorienté. Est-ce que ça vaut le coup ? J’ai vu de près les effets que cela pouvait avoir sur la santé d’une personne. Les effets que ça peut avoir sur toute une famille, je n’ai pas envie de revivre ça. Je ne souhaite à personne de s’éloigner de sa famille à cause de la drogue.

Je suis très proche de ma cousine, on a six ans d’écart. Mais c’est comme ma deuxième grande sœur. Aujourd’hui, elle va mieux. Quand on regarde des photos d’elle ou qu’on la croise dans la rue, il est impossible de deviner qu’elle a une addiction aux drogues. Elle essaye de s’en sortir, toute la famille la soutient, elle prend des médicaments et elle est suivie par un psychologue.

Charles, lycéen, 15 ans, Gravelines

Partager

Commenter