Après mon bac, je deviendrai militaire
Je suis allongé sur le ventre, arme à l’épaule, face à un écran. Il y a un décompte. À la fin, il faut tirer toutes les balles du chargeur sur une cible. C’est extrêmement compliqué ! Entre le poids de l’arme (4 kilos) et la concentration requise pour viser… mais je réussis quand même à toucher quelques cibles. Ça m’a fait bizarre, au début, de me dire que je suivais le même entraînement que des militaires !
J’ai participé à un stage d’une semaine au 126e régiment de Brive-la-Gaillarde. J’ai très envie d’intégrer l’armée de terre. C’est un peu grâce à mes deux frères. Le plus âgé a intégré la Marine et est resté plusieurs années à Bordeaux. Il m’a raconté beaucoup d’anecdotes. Surtout, sur les épreuves qu’il a dû passer pour y entrer. Mon autre frère est passionné d’histoire. Il me parle des Guerres mondiales depuis que je suis petit.
Pendant le stage, je visite tout le régiment. En courant, bien sûr, sinon ça ne serait pas marrant ! Le plus impressionnant, c’est le tour dans le Griffon, un véhicule blindé. Il est très grand, avec son arme sur le toit. À l’intérieur, il y a plein d’écrans. On y entre à plusieurs : on est une dizaine assis les uns sur les autres ! J’apprends aussi les grades et les armes. J’ai même pu tenir toutes celles que l’armée française utilise !
Ce séjour m’a permis de confirmer mon rêve.
Une volonté à toute épreuve
Pour moi, être militaire, c’est protéger son pays. Ou d’autres et leurs habitants. Ce qui m’intéresserait le plus, c’est de partir en mission, aller dans d’autres pays. Peu importe lesquels. Mais pas forcément pour faire la guerre ! Un soldat ne fait pas que la guerre. Il aide aussi la population.
Tout le monde ne peut pas faire ce métier. Il demande beaucoup de courage, car il est dangereux. C’est ce qui fait que l’armée n’a pas toujours une bonne image. J’en ai parlé à mes proches, et ils acceptent mon choix.
Je suis déterminé à réussir. Je n’ai pas peur de la difficulté. Si on me laisse le choix, j’aimerais intégrer le régiment de Brive. Mais s’il le faut, je partirai ailleurs. Je vais me préparer physiquement et mentalement pour pouvoir être accepté. Mon meilleur ami veut lui aussi intégrer l’armée de terre. Il a fait le même stage que moi. Ça nous motive d’autant plus.
Je préfère rejoindre l’armée après le bac, plutôt que de rentrer sans diplôme. Comme ça, il y a la possibilité de monter en grade, pour ne pas rester soldat de première classe toute sa vie. J’ai envie d’atteindre le grade le plus élevé possible.
Sébastien, 15 ans, collégien, Brive-la-Gaillarde