Halima 17/11/2021

Au quartier, les mauvaises influences il faut s’en méfier

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Halima a vu un ami à elle gâcher sa scolarité et santé à cause de mauvaises fréquentations. Elle a essayé de l'aider, en vain.

En quatrième, j’étais très amie avec un garçon de ma classe. On habitait dans la même cité. Ce garçon était très bon élève mais il a commencé à traîner avec un certain garçon « mal connu » pour des activités malsaines. Je voyais assez souvent ce gars dealer en bas de chez moi. Il avait le regard sombre et il entraînait les autres dans les bêtises. Ses notes se dégradaient, il devenait aussi irrespectueux, il parlait très mal à tout le monde. Et surtout il traînait dehors jusqu’à tard le soir, chose qu’il ne faisait absolument jamais. Sans nouvelles de lui, je n’avais absolument aucune idée de ce qu’il faisait.

Plus les mois passaient, plus son image se dégradait auprès des gens du quartier. Dans mon quartier tout le monde se connaît alors dès qu’il se passe un truc, ça parle beaucoup. Mon frère et ma sœur m’ont dit de ne plus traîner avec lui. J’ai plusieurs fois essayé de le mettre en garde pour qu’il arrête de traîner avec ce garçon et qu’il se reprenne en main, mais sans succès. Je lui disais de revenir en cours parce que je le voyais plus, et de ne plus du tout parler avec ce garçon mais il voulait que j’arrête « d’être sur ses côtes ».

J’aurai voulu le raisonner

On ne se voyait presque plus, il ne venait plus en cours. Sa mère s’inquiétait pour lui, elle pensait qu’il était avec moi du coup je le couvrais auprès de ses parents pour pas qu’ils s’inquiètent. Je me disais que je ne pouvais rien faire pour lui alors que c’était mon ami. Cinq mois plus tard, c’en était trop. J’ai décidé de l’appeler pour qu’on se voie et que je lui dise ce que je pense maintenant de lui.

Je l’ai vu arriver au loin avec les yeux rouges. Il avait fumé c’était sûr. Il sentait mauvais. J’ai commencé par prendre de ses nouvelles et j’ai enchaîné en le menaçant d’arrêter toute ses bêtises sinon j’allais voir son grand frère ainsi que ses parents. Il m’a dit que je n’avais pas le droit de lui faire ça si j’étais vraiment son amie. Je lui ai dit que c’était pour son bien. Une semaine plus tard, il n’avait toujours pas arrêté donc je suis allée voir sa famille. Je leur ai dit qu’il fallait que quelqu’un le raisonne avant qu’il soit trop tard et qu’il fasse une grosse connerie. Sa mère était déçue, elle était dans le mal. Son père a essayé de lui parler mais il n’y arrivait pas. Il ne voulait pas arrêter. Trois ans plus tard nous sommes devenus de simples étrangers l’un pour l’autre. Son cas s’est empiré, tout ça à cause des mauvaises fréquentations et de l’influence incroyable de la vie en cité.

Je voyais des gens de mon collège qui ne fumaient pas à la base qui buvaient, qui allaient en soirée, à cause d’un certain groupe de personnes avec qui ils traînaient. Ils étaient provocants, ils parlaient super mal, ils se moquaient des gens. A la base il y avait trois personnes, et après ils étaient sept ou huit à devenir « bizarres ». Ils traînaient tard le soir. Ils n’ont pas eu leur brevet.

L’éducation de mes parents m’a permis de bien m’entourer

Grâce à l’éducation de mon père qui était très stricte par rapport aux mauvaises fréquentations j’ai pu, moi, éviter ce tournant décisif dans mon adolescence. Mes parents me laissaient sortir, mais pas jusqu’à trop tard. Ils me prévenaient tout le temps de ne pas traîner avec untel ou unetelle. Moi je ne me mélangeais pas avec ce genre de personnes. Ils étaient hautains, c’était le Yin et le Yang entre eux et moi. Mais mon petit frère, lui, a eu quelques difficultés.

Il a commencé à traîner avec des garçons qui ne foutaient rien en classe, à fumer. Il n’allait plus en cours, il devenait agressif, il parlait mal et il traînait beaucoup dehors. Tout ça à cause des copains malveillants. Une partie de cette histoire nous a fait partir et avec notre déménagement en pavillon, les choses se sont arrangées pour lui.

Il faut faire très attention aux personnes que l’on fréquente car tout va très vite. Franchement je trouve ça triste de gâcher sa scolarité et son image pour si peu.

Halima, 15 ans, lycéenne, la Garenne Colombes

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